Publireportage Kalle Rovanperä va piloter à temps partiel

Neige, sable, piste ou asphalte, le numéro 1 du rallye s’appelle Toyota Gazoo Racing. Le constructeur s’est imposé l’an dernier en catégorie WRC et W2RC. En récompense, le champion Kalle Rovanperä sera en grande partie libéré de ses obligations la saison prochaine.

Le coeur du rallye japonais bat en Finlande. C’est à Jyväskylä que se trouve le siège principal du team rallye de Toyota Gazoo Racing. Ce choix est en partie lié au responsable de l’écurie maison alignée en WRC (World Rally Championship): Tommi Mäkinen est originaire de la région de Jyväskylä et a lui-même été quadruple champion du monde dans les années quatre-vingtdix. Un titre qu’il a réussi à glaner de nouveau en sa qualité de président de Toyota Gazoo Racing, pour la troisième fois consécutive cette année.

L’excellent pilote au volant de la Toyota GR Rally 1 est lui aussi finlandais. À seulement 23 ans, Kalle Rovanperä est déjà double champion du monde des rallyes WRC et, de l’avis de nombreux experts, il a l’étoffe pour devenir le meilleur pilote de tous les temps. On pourrait dire qu’il est au rallye ce que Max Verstappen est à la Formule 1.

Le drift plutôt que la défense du titre

Et puis, mi-novembre, contre toute attente, Toyota Gazoo Racing annonce que Kalle Rovanperä, double champion du monde fraîchement couronné, ne disputera pas une saison pleine l’année prochaine, mais seulement quelques compétitions triées sur le volet. «La raison principale est que je cours en rallye depuis 15 ans, ce qui fait une très longue période. Les dernières saisons étaient naturellement géniales, mais également épuisantes sur le plan physique et mental», selon la déclaration de Rovanperä publiée par communiqué. Il souhaite ainsi se diversifier au profit du drift et d’autres événements.

L’information a de quoi étonner les forts en math: à 23 ans, il court en rallye depuis 15 ans? N’y aurait-il pas une faute de frappe quelque part? Pas du tout, Rovanperä s’est effectivement mis au pilotage à l’âge de huit ans. Dans la plupart des pays, il n’est pas nécessaire d’avoir son permis pour rouler sur un circuit fermé. Et le papa, Kalle Rovanperä, était lui-même ancien pilote, engagé en championnat du monde.

Quoi qu’il en soit, il est impensable de défendre le titre avec aussi peu de départs en 2024 et c’est donc son coéquipier gallois Elfyn Evans, 34 ans, qui devient leader de l’équipe. Une écurie renommée qui octroie du temps libre à son pilote vedette pendant une grande partie de la saison. Voilà un choix fort et un parti pris assumé à une époque où la «santé mentale» est sur toutes les lèvres.

Deuxième championnat du monde W2RC, deuxième titre pour Toyota Gazoo Racing

L’autre grand pilier du rallye après le WRC est le W2RC. Le chiffre 2 évoque les deux R de «Rallye Raid». Il s’agit donc essentiellement de rallyes tout-terrains, pour lesquels les (co)pilotes doivent s’orienter par eux-mêmes. Le championnat du monde a eu lieu cette année pour la deuxième fois sous sa forme officielle, son épreuve la plus connue étant le Rallye Dakar, qui a lieu en début d’année.

Toyota Gazoo Racing l’a emporté pour la deuxième fois et raflé les titres de champion pilote et constructeur. Le Qatari Nasser al-Attiyah (52 ans) a remporté le titre de champion du monde après une domination totale au volant du Toyota GR DKR Hilux, alors même qu’il avait été contraint à l’abandon sur l’une des cinq épreuves, l’Abu Dhabi Desert Challenge. Il a également remporté le Rallye Dakar, désormais disputé en Arabie saoudite.

Les enseignements que les stars du rallye retirent sur les dunes du monde entier bénéficient également aux voitures de série de Toyota, par exemple, dans le cas du championnat du monde W2RC, au nouveau Hilux.

Chez Toyota, le sport automobile est l’affaire du chef

L’ascension de Toyota Gazoo Racing dans les différentes catégories de sport automobile est étroitement liée au nom d’Akio Toyoda (67 ans). L’ancien CEO et actuel président du groupe Toyota était lui-même un pilote passionné. En 2007, il a voulu prendre part aux 24 Heures du Nürburgring avec son équipe Toyota, mais ses coéquipiers et lui se sont vu refuser le droit de s’aligner comme équipe d’usine classique. Toyoda décida alors d’emprunter le nom «Gazoo» à un site Web de l’entreprise et de courir lui-même sous le nom de code «Morizo». La suite est entrée dans l’Histoire.

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