Dans une ferme, un veau mâle peut grandir jusqu’à devenir un taureau. Mais il ne se transformera jamais en vache laitière. Et les frères des poules pondeuses ne donneront jamais d’œufs. Mais alors, que faire des mâles? Un nouveau projet se charge d’assumer les responsabilités en question.
En coopération avec Aldi
13.06.2022, 09:00
En coopération avec Aldi
Dans les familles royales de nombreux pays, cela fait des siècles que les héritiers mâles sont attendus et appréciés. Ils représentent la possibilité de transmettre un héritage, d’avoir un héritier. Ce n’est naturellement pas juste pour les filles.
Mais les agricultrices et agriculteurs du monde entier se réjouissent quand leurs vaches mettent au monde des veaux femelles. En effet, elles seules donneront du lait par la suite. Les veaux mâles n’en seront jamais capables, c’est pourquoi ils sont souvent revendus sans tarder. Ce n’est naturellement pas juste pour les veaux mâles.
Le pionnier autrichien du développement durable et du BIO, Werner Lampert, remet en question de telles pratiques depuis plusieurs dizaines d’années déjà. Ayant grandi dans une ferme du Vorarlberg, il a établi très tôt un lien particulier avec les vaches. «Je frottais doucement ma tête contre leurs corps, j’avais besoin de sentir leur douceur, leur chaleur, leur affection. [...] Elles ont été mes confidentes quand je suis tombé amoureux pour la première fois, et aussi lorsque j’ai connu mon premier chagrin d’amour», écrit-il dans son livre rendant hommage aux vaches (titre original: «Die Kuh – eine Hommage»).
Entretemps, Werner Lampert a développé une marque en Autriche sur la base de sa norme «Prüf Nach!». Consommatrices et consommateurs peuvent remonter jusqu’aux fermes en scannant les produits, ce qui les mène à un site web où l’on peut consulter la provenance exacte du lait et les critères devant être respectés par les exploitations participantes. Courant mai, ALDI SUISSE a lancé la marque de produits BIO «retour aux sources» en Suisse, qui repose également sur la norme «Prüf Nach!».
À contre-courant des pratiques habituelles
Penser et agir de manière globale est au centre des préoccupations de «retour aux sources», c’est pourquoi les petits mâles sont eux aussi pris en charge. La marque se positionne à contre-courant des pratiques habituelles consistant à tuer les poussins mâles des poules pondeuses peu après l’éclosion. Les coqs de races pondeuses ne grandissent pas aussi vite que les poulets de chair mais chez «retour aux sources», ils sont tout de même élevés dans des exploitations BIO suisses. Autre élément important du label: il s’agit d’un projet-cadre unique en Suisse pour le lait et la viande. Il s’engage notamment pour permettre aux veaux mâles de grandir eux aussi dans une exploitation laitière participante. Pour commencer, il s’agira d’au moins 60 pour cent. Les exploitations s'engagent en outre à aménager leurs fermes d'ici 2024 de manière à ce que les veaux restants puissent également grandir pendant au moins 120 jours sur l'exploitation de naissance à partir de cette même année. Pourquoi ce délai? Pour de nombreuses agricultrices et de nombreux agriculteurs, la transition est tout d’abord une question de place.
Mais même après expiration des 120 jours, «retour aux sources» n’abandonne pas les veaux à leur sort. Ils sont envoyés dans des exploitations BIO et des exploitations d’engraissement bovin BIO de «retour aux sources» qui appliquent également les directives strictes de «Prüf Nach!» en matière de protection des animaux. Cela signifie que les bovins évoluent en permanence dans de grands espaces. Leur fourrage sans soja ni concentrés est presque exclusivement issu de prairies et de pâturages BIO suisses.
Avec le projet-cadre unique en Suisse et l’élevage des poussins mâles, «retour aux sources» s’engage pour la valorisation de tous les animaux au sein des fermes.
«retour aux sources», le bio qui va plus loin:
En Suisse, les exigences relatives aux produits bio sont plus contraignantes que dans la plupart des pays. «retour aux sources» d’Aldi Suisse va encore plus loin! Le label mise sur la transparence, la traçabilité, l’origine régionale et la durabilité. Sur chaque produit est indiquée la région d’où provient l’ingrédient principal. Les bovins sont obligatoirement élevés en pâturage et en stabulation libre, et le lait bio provient d’élevages garantis sans antibiotiques. Découvre, toi aussi, d’où viennent ces produits bio qui répondent aux plus hautes exigences!