«C'est un mini-viol» Audrey Fleurot choquée par sa première « scène d'amour»

Covermedia

12.9.2024 - 14:09

Audrey Fleurot a raconté aux lecteurs du Parisien un moment particulièrement violent de sa carrière, qu'elle qualifie de « mini-viol». Cela s'est déroulé à ses débuts, bien avant l'action du mouvement #MeToo.

Audrey Fleurot a évoqué la violence d'une scène sexuelle imposée par un metteur en scène au début de sa carrière.
Audrey Fleurot a évoqué la violence d'une scène sexuelle imposée par un metteur en scène au début de sa carrière.
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Alors que Le Parisien a organisé une séance de questions réponses entre l'actrice de HPI et ses lecteurs, la question de l'impact du mouvement #MeToo sur les pratiques au cinéma et à la télévision a été soulevée. Sans fard, Audrey Fleurot a fait part d'un moment très désagréable au début de sa carrière qui l'a marquée à jamais.

La comédienne jouait là sa « première scène d'amour», qui ne « s'est pas déroulée comme elle était écrite». Sur le plateau, très vite la jeune femme comprend que le changement de scénario est important.

« J'ai dit: «Mais, je vais me retrouver avec son sexe sur mes fesses en direct car rien n'a été prévu?»» se rappelle-t-elle. La réponse fuse: « T'es actrice ou pas? On ne va pas y passer la nuit».

«C'est un mini-viol»

Face à ce ton catégorique et cette idée qu'une actrice doit tout supporter, elle tourne la scène. Mais le dégoût est violent et les mots d'Audrey Fleurot, quand elle se remémore son état d'esprit d'alors, le sont aussi.

« Quand tu rentres chez toi, tu es comme une merde, tu sens qu'on t'a volé un truc. C'est un mini-viol», dit-elle, ajoutant en référence aux changements imposés depuis par le mouvement #MeToo dans le cinéma: « des méthodes qui, a priori, n'existeront plus».

Mais en plus de l'humiliation d'avoir dû accepter cette scène, quand elle revient le lendemain, « détestant le réalisateur», elle apprend que « la scène ne sera pas montée». « Donc, il n'y avait aucune nécessité. Juste une façon détournée de te posséder», estime l'actrice qui constate à regret à propos de ces abus de pouvoir: « Tout ça était normal».

« Bien évidemment, j'aurais dû dire non. Avec MeToo, on a vécu un truc indispensable», insiste Audrey Fleurot.