Blue Play 127 heures, une question de survie pour James Franco

Stefanie Rossier

6.4.2022

Le 26 avril 2003, Aron Ralston, jeune homme de 27 ans, se met en route pour une randonnée dans les gorges de l'Utah. Il est seul et n'a prévenu personne de son excursion. Alpiniste expérimenté, il collectionne les plus beaux sommets de la région. Pourtant, au fin fond d'un canyon reculé, l'impensable survient : au-dessus de lui un rocher se détache et emprisonne son bras dans le mur de rocaille.

Le 26 avril 2003, Aron Ralston, jeune homme de 27 ans, se met en route pour une randonnée dans les gorges de l'Utah...
Le 26 avril 2003, Aron Ralston, jeune homme de 27 ans, se met en route pour une randonnée dans les gorges de l'Utah...
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Stefanie Rossier

127 heures à déplacer des montagnes

Aron Ralston se donne corps et âme pour tenter de survivre. James Franco qui interprète brillement le rôle de celui qui a réellement vécu ce périple, a dû se préparer mentalement et physiquement.

Comment dépasser ses limites, puiser au plus profond de lui-même pour éviter le pire ? C’est tout l’enjeu du film. D’autant plus que personne n’a été prévenu de ce road trip dans l’Utah. Toute sa famille s’inquiète.

Où est-il, est-ce qu’il va bientôt rentrer pour raconter l’expérience la plus folle et la plus risquée de sa vie. Toutes ces questions vont malheureusement se retrouver sans réponse. Aron Ralston est resté coincé dans une fente rocheuse pendant 127 heures. Un nombre qui va bouleverser plusieurs vies. Cette aventure lui a coûté un bras et lui a rapporté une force de caractère. Aron a fait un sacrifice. Il a appris le sens des responsabilités. Un devoir qu’il n’a pas qu’envers lui mais aussi envers les autres.

Vivre ou survivre

La description de la survie d'un homme totalement seul, piégé au fond d'une faille dans une nature hostile est forcément d'une violence extrême, avec un taux de suspense et d'angoisse élevé : la faim, la soif, le froid, la douleur, l'angoisse, le délire, l'automutilation, la présence de la mort...

Suite aux premières scènes d'exploits sportifs tournées à un rythme haletant, toute l'action se situe au fond d'un trou. L'atmosphère est oppressante, le temps semble arrêté, avec quelques séquences choc, comme celle de l'automutilation, sanglante, éprouvante, à la limite du supportable.

D'après le livre «Plus fort qu'un roc» d'Aron Ralston, cette restitution fidèle de faits réels dresse le portrait d'un homme dont l'équilibre psychique, le sang-froid, le sens de l'organisation et l'humour lui ont sauvé la vie. Véritable tête brûlée, sans peur, il défiait les lois élémentaires de la sécurité, mais il a su puiser le meilleur dans les ressources de son corps et de son mental.

C'est une belle réflexion sur la confiance, le courage, jusqu'où repousser les limites de la résistance, sur le destin. De plus, le tournage s'est déroulé dans une région aux paysages sauvages et sublimes, avec quelques brèves visions de peintures rupestres.

Un film à ne manquer sous aucun prétexte

Pendant 94 minutes, vous allez être scotché à votre écran et vous allez faire la rencontre de l’homme le plus courageux, le plus téméraire, le plus attachant des alpinistes chevronnés.

Celui qui prendra des risques démesurés pour sa survie, qui se battra jusqu’au bout pour venir à bout de ce périple inoubliable et parfois effrayant, qui dépassera ses limites physiques et mentales, Aron Ralston. Un biopic rempli d’émotions fortes, qui passe par la peur, le doute, le dépassement de soi sans oublier la beauté des paysages qu’offrent les gorges de l’Utah.

Alors prêts à vivre 94 minutes en regardant 127 heures ?

C’est sur Blue Play que ça se passe. Pour voir le film c’est par ici…