Sexisme, racisme... «Plan de carrière» cartonne sur Netflix, à voir ou à fuir ?

Elvire Küenzi

13.10.2022

Adaptée du célèbre roman du même nom sorti en 2013, cette première saison nous immerge dans le monde du droit. Sexisme, racisme, pouvoir et amour sont au programme.

Elvire Küenzi

Le milieu juridique n’a pas fini d’inspirer le monde de la production audiovisuelle. Ce début d’automne voit donc éclore une nouvelle venue « Plan de carrière », une série qui suit le parcours et les combats de la jeune Ingrid Yun, une avocate aux dents longues qui travaille pour le cabinet Parsons Valentine.

Une héroïne trop parfaite pour être honnête

La série s’affiche dans la liste des fictions les plus regardées en Suisse ces dernières semaines alors je me laisse tenter mais le début de l’intrigue me laisse plutôt de marbre. Ingrid et ses amours me donnent une impression de déjà vu, le cabinet dans lequel elle travaille pullule de mecs machos qui trichent pour gagner la reconnaissance d’un patron puant et, soyons honnête, je m’ennuie un peu.

D’autant plus que l’héroïne est presque trop parfaite pour être honnête et, comme certainement beaucoup d’entre vous, je ne porte pas dans mon cœur les personnages sans aspérités.

Le but d’Ingrid ?

Décrocher sa place d’associé. Celle-ci ne va pas ménager ses efforts pour y parvenir, quitte à devoir trahir ses convictions. La série pose plusieurs questions qui n’ont rien de nouveau mais qui restent néanmoins intéressantes. Jusqu’où peut mener l’ambition ? Peut-on renier ses valeurs pour faire carrière et réussir ?

Idéaliste, la jeune femme va se retrouver dans un engrenage qui risque bien de causer sa perte.

Une possible suite...

Interprétée par l’actrice Arden Cho (« Teen Wold « ou encore » Chicago Med »), l’avocate entame une relation avec un homme parfait, riche, mignon, attentionné…dont elle ne va pas tomber amoureuse (sinon, ce n’est pas drôle).

On finit tout de même par s’attacher à la protagoniste quand sa vie commence à dévier de sa trajectoire et que ses mauvaises décisions la rattrapent, mettant en péril sa relation avec ses amis et son job pour lequel elle s’investit tant.

Si les premiers épisodes ne brillent pas par leur originalité, les derniers remontent le niveau grâce à un rythme qui s’accélère et des prises de conscience salvatrices pour l’intrigue (et pour tout téléspectateur au sens moral aiguisé).

La série reste plaisante à regarder et à suivre même si elle ne marquera certainement pas les esprits.

La fin du dixième épisode nous laisse à penser que Netflix devrait proposer une suite…

Rédactrice pour différents journaux suisses, blogueuse et passionnée des mots, Elvire Küenzi adore les séries (elle est tombée dans le chaudron magique en regardant Sex and the City et n'en est jamais ressortie)! Elle écrit aussi des romans girly en mangeant des marshmallows et en sirotant des cocktails (avec modération, bien sûr).
Rédactrice pour différents journaux suisses, blogueuse et passionnée des mots, Elvire Küenzi adore les séries (elle est tombée dans le chaudron magique en regardant Sex and the City et n'en est jamais ressortie)! Elle écrit aussi des romans girly en mangeant des marshmallows et en sirotant des cocktails (avec modération, bien sûr).