A voir sur Netflix «The Fall», cette série pas toute neuve qui m’a scotchée

Elvire Küenzi

27.12.2022

Thriller psychologique qui s’étend sur trois saisons, cette production britannique est un petit bijou. Même si elle date de 2013, elle veut le coup d’œil pour les coups de sang qu’elle provoque. A voir sur Netflix.

Le créateur de la série «The Fall», Allan Cubitt, a confié lors d'une interview pour Télérama :  « L'essentiel, ce sont les personnages et leur psychologie, pas le suspense. C'est une histoire quasi existentielle sur la notion d'apparences.»
Le créateur de la série «The Fall», Allan Cubitt, a confié lors d'une interview pour Télérama : « L'essentiel, ce sont les personnages et leur psychologie, pas le suspense. C'est une histoire quasi existentielle sur la notion d'apparences.»
Netflix

Elvire Küenzi

Nous sommes en plein cœur de Belfast. Le corps d’une jeune femme est retrouvé sans vie. Elle était brune, elle était belle et indépendante et menait une carrière à succès. Et ce n’est que la première victime d’une série de meurtres qui finit par inquiéter la police irlandaise.

Mais après un mois d’enquête, aucune piste ne permet aux agents d’avancer pour trouver le coupable. D’ailleurs, la tuerie ne fait que commencer… et ce sont toujours les mêmes profils de femmes qui sont visés. Il n’y a plus aucun doute, les rues de la ville abrite un serial killer qui n’est pas près de mettre ses pulsions au placard.

Une enquête psychologique à la construction impeccable

On plonge alors dans une enquête psychologique à la construction impeccable en suivant l’inspectrice Stella Gibson qui traque le tueur et le glaçant Paul Spector, le sociopathe.

Les deux antagonistes sont comme les deux facettes d’une même pièce et leur destin semble lié par un fil invisible tout au long des péripéties. Leur psychologie et leurs failles sont exploitées d’une manière intense et profonde, les aspects mentaux et sociaux de leur histoire personnelle servent une intrigue passionnante à suivre.

Paul Spector et la spirale infernale

Paul Spector est un personnage complexe qui tente de maintenir les apparences le plus longtemps possible. Psychologue spécialiste du deuil, il est marié et père de deux enfants. Il se montre d’ailleurs très protecteur et tendre envers sa petite fille, ce qui a de quoi perturber le téléspectateur au départ car il adopte un comportement cruel, sans cœur et sans pitié pour les femmes qu’il achève.

Cette dualité est l’un des aspects les plus malins de la série. Incarné par Jamie Dornan, l’homme va petit à petit sombrer dans une spirale infernale. Une spirale dans laquelle il ne sera plus capable de se maitriser…

Pour tout vous avouer, je connaissais l’acteur grâce à son rôle dans « Fifty Shades of Grey » (oui, je l’ai vu !) mais son talent m’a explosé à la figure grâce à « The Fall ». Son interprétation est pour le moins intense grâce son registre de jeu qui oscille entre l’homme charmant et l’homme torturé.

Face à lui, nous retrouvons la grandiose Gillian Anderson en enquêtrice de choc qui cache ses faiblesses sous un masque de froideur. Le duo est impressionnant et le lien qui s’installe entre eux scelle leur destin jusqu’à la fin, une conclusion osée mais qui sonne parfaitement juste.

Une histoire vraie 

La série se base sur l’histoire vraie de Dennis Rader, un serial killer surnommé le meurtrier « BTK » (Bind, Torture, Kill) qui avait fait la Une de la presse pour une série de dix meurtres perpétrés entre 1974 et 1991 aux États-Unis.

« The Fall » a remporté plusieurs prix dont celui du meilleur scénario et celui du meilleur acteur et on comprend aisément pourquoi. Je vous la conseille vivement, c’est une série sombre, réfléchie, à l’ambiance froide et étouffante… à l’image de son protagoniste Paul Spector.

Rédactrice pour différents journaux suisses, blogueuse et passionnée des mots, Elvire Küenzi adore les séries (elle est tombée dans le chaudron magique en regardant Sex and the City et n'en est jamais ressortie)! Elle écrit aussi des romans girly en mangeant des marshmallows et en sirotant des cocktails (avec modération, bien sûr).
Rédactrice pour différents journaux suisses, blogueuse et passionnée des mots, Elvire Küenzi adore les séries (elle est tombée dans le chaudron magique en regardant Sex and the City et n'en est jamais ressortie)! Elle écrit aussi des romans girly en mangeant des marshmallows et en sirotant des cocktails (avec modération, bien sûr).