«Il me dégoûtait»Judith Godrèche s'est décidée à porter plainte contre Benoît Jacquot
Red/ATS
7.2.2024
L'actrice, qui a brisé le silence il y a plusieurs semaines sur sa relation avec le réalisateur alors qu'elle n'était qu'une adolescente, a confirmé avoir porté plainte contre Benoît Jacquot pour «viols avec violences sur mineur de moins de 15 ans».
Red/ATS
07.02.2024, 08:38
07.02.2024, 09:53
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L'actrice Judith Godrèche a confirmé à France Inter avoir porté plainte mardi 6 février contre le réalisateur Benoît Jacquot pour «viols avec violences sur mineur de moins de 15 ans».
L'information avait déjà été donnée dans le journal Le Monde, où l'on peut lire un extrait du texte préparatoire de l'actrice avant son audition du 6 février devant la brigade de protection des mineurs de la police judiciaire de Paris.
«C’est une histoire comme les histoires d’enfants qui sont kidnappés et qui grandissent sans voir le monde et qui n’arrivent pas à penser du mal de leur ravisseur. J’aurais voulu que Benoît accepte d’être mon ami, de ne pas m’avoir, je ne voulais pas de son corps. Très vite, il me dégoûtait», écrit Judith Godrèche.
25 ans de plus
Pour rappel, l'actrice et le réalisateur ont eu une relation de plusieurs années: elle avait 14 ans, il en avait 39. Aujourd'hui, Judith Godrèche parle d'«emprise», alors que pour Benoît Jacquot, il s'agissait d'«une relation amoureuse». Toujours selon Le Monde, il «nie fermement les allégations et accusations de Judith Godrèche»..
Judith Godrèche a commencé à en parler très timidement, refusant d'abord de mentionner le nom de Benoît Jacquot. Mais, après avoir vu un documentaire de Gérard Miller, daté de 2011, ou le cinéaste s'exprime crûment et sans équivoque sur leur relation passée, les accusations de l'actrice sont devenues beaucoup plus précises.
Face caméra, Benoît Jacquot assumait l’aspect transgressif de sa relation passée avec l’adolescente. «Oui c’était une transgression. Ne serait-ce qu’au regard de la loi (...) on n’a pas le droit en principe, je crois. Une fille comme elle qui avait en effet 15 ans, et moi 40, je n’avais pas le droit», peut-on notamment l’entendre dire.
L'affaire est donc désormais entre les mains de la justice, même si ces faits, datant de la seconde moitié des années 1980, sont possiblement prescrits.