Présidentielle américaine Lancement de campagne confus pour Kanye West

ATS

20.7.2020 - 03:21

Kanye West a participé à sa première réunion de campagne à Charleston.
Kanye West a participé à sa première réunion de campagne à Charleston.
Source: KEYSTONE/AP/Lauren Petracca Ipetracca

Kanye West s'est mis à pleurer dimanche à Charleston lors d'une réunion politique confuse censée lancer sa candidature à l'élection présidentielle des Etats-Unis de novembre. Vêtu d'un gilet pare-balles, le rappeur a livré un discours anti-avortement décousu.

La réunion était réservée à des invités, qui devaient signer un formulaire de décharge de responsabilité liée au coronavirus, porter des masques et pratiquer la distanciation sociale, selon les médias américains.

Le chanteur a expliqué qu'il avait voulu que Kim Kardashian, son épouse, alors enceinte de leur fille North, avorte, puis a parlé de son père. «Mon père voulait que ma mère avorte de moi. Ma mère m'a sauvé la vie. Il n'y aurait pas eu de Kanye West, parce que mon père était trop occupé», a dit le rappeur en se mettant à pleurer. Il a ensuite parlé de manière inintelligible pendant une minute, puis a crié: «J'ai failli tuer ma fille! J'ai failli tuer ma fille!»

Inquiétudes sur les réseaux sociaux

Ailleurs dans son discours, il a avancé que la célèbre abolitionniste américaine «Harriet Tubman n'a jamais vraiment libéré les esclaves. Elle a juste fait travailler les esclaves pour d'autres Blancs».

Des passages de ce discours sont devenus viraux sur les réseaux sociaux. Ils ont provoqué de l'émoi, de la colère et des inquiétudes quant à la santé mentale du chanteur.

Kanye West a annoncé sa candidature sur Twitter le 4 juillet. Il portait une casquette rouge «Make America Great Again», lors d'une rencontre avec l'actuel président Donald Trump à la Maison-Blanche en 2018, mais a assuré depuis qu'il ne soutenait plus le milliardaire.

Le rappeur a dépassé la date limite pour figurer sur la liste officielle des candidats dans plusieurs Etats, mais il est bien inscrit sur celle de l'Oklahoma.

Des observateurs ont noté que sa campagne pourrait porter préjudice à celle du candidat démocrate Joe Biden, en particulier dans les Etats clefs («swing states»), où Donald Trump a gagné de justesse en 2016 et où les sondages le placent actuellement derrière l'ex-vice-président.

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