People Mikis Theodorakis appelle à un référendum sur le nom de la Macédoine

AFP

4.2.2018 - 15:28

Le compositeur grec Mikis Theodorakis participe à une manifestation contre un compromis sur le nom de la Macédoine, le 4 février 2018 sur la place Syntagma à Athènes
Le compositeur grec Mikis Theodorakis participe à une manifestation contre un compromis sur le nom de la Macédoine, le 4 février 2018 sur la place Syntagma à Athènes
Source: AFP

Le compositeur Mikis Théodorakis, 92 ans, a appelé dimanche à un référendum sur la question du nom de la Macédoine, au cours d'un immense rassemblement à Athènes de Grecs opposés à un compromis.

"La Macédoine a été, est et sera toujours grecque", a lancé l'icône à la foule.

"Si le gouvernement veut engager la signature de notre pays (sur le nom de la Macédoine, ndlr) il doit d'abord demander au peuple grec" et les députés "ont le droit de demander un référendum sur cette question nationale", a-t-il ajouté au cours de cette rare sortie publique.

"Toute ma vie j'ai lutté pour l'unité du peuple grec. Nous devons affronter ce grand problème unis comme un poing", a encore lancé M. Théodorakis, estimant que "défendre les droits de son peuple, ce n'est pas le nationalisme, c'est le patriotisme".

Le compositeur de l'inoubliable musique de Zorba le Grec, souvent décrit comme très souffrant, a prononcé son discours pendant une trentaine de minutes assis dans un fauteuil roulant, d'une voix assurée et gestes virulents à l'appui.

Il s'est montré persuadé que le but ultime du pays voisin, généralement appelé "Skopje" en Grèce - du nom de sa capitale - est d'étendre ses frontières en englobant une partie de la Grèce, notamment la province septentrionale de Macédoine.

"Des générations de +Skopjiens+" ont été élevés dans cette idée", a-t-il assuré.

"Ils cherchent à rejoindre l'OTAN et l'UE grâce à notre propre vote, afin de pouvoir demain nous menacer en position de force", a-t-il encore lancé sous les vivats.

Avec à leur tête actuellement des dirigeants plus modérés que certains de leurs prédécesseurs, le social-démocrate Zoran Zaev et Alexis Tsipras (Syriza, gauche), la Macédoine et la Grèce essaient de trouver un compromis sur le nom de la première, comme Macédoine du Nord ou Nouvelle Macédoine.

La Grèce s'oppose depuis 25 ans à l'entrée de l'ancienne république yougoslave dans l'OTAN et dans l'UE tant que la question n'est pas réglée. Mais les manifestants de dimanche, comme 59% des Grecs selon un sondage récent, sont opposés à un tel compromis.

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