«Ni Allemande ni belle!» Agée de 39 ans et d'origine iranienne, Miss Allemagne déchaîne les passions

blue News

28.2.2024

La lauréate du concours Miss Allemagne 2024, Apameh Schönauer, une Allemande d'origine iranienne et architecte de 39 ans, subit une campagne de haine sur les réseaux sociaux. Depuis son couronnement le 24 février dernier, elle est devenue la cible de commentaires sexistes et racistes.

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28.2.2024

«Elle n'est ni Allemande ni belle! C'est ridicule!», «C’est le résultat de 12 ans de wokisme, de gauchisme et de déconstruction», ou encore «5 à 10 femmes plus jolies vivent dans ma rue.» Miss Allemagne 2024 est actuellement la cible d'une déferlante de commentaires haineux sur les réseaux sociaux.

Loin de se laisser décourager par les commentaires hostiles, Apameh Schönauer a réagi de manière ferme: «Je ne répondrai pas aux discours de haine. J'accepte volontiers les commentaires constructifs, j'occulte tout le reste.»

Cette situation n'est pas sans rappeler la controverse qui avait entouré Miss France 2024, Eve Gilles. Elle avait été victime de critiques similaires sur son physique, notamment sa coupe de cheveux.

«Je célèbre toujours Noël et le nouvel an iranien»

Âgée de 39 ans, Apameh Schönauer vit à Berlin avec son mari et leurs deux enfants. Née à Téhéran, elle a fui l'Iran avec sa famille à l'âge de 6 ans, cherchant la liberté en Allemagne. Si elle ne correspond pas vraiment aux normes traditionnelles de beauté souvent associées aux concours de Miss, son histoire personnelle a touché le cœur du jury composé de six personnalités, qui l'ont couronnée Miss Allemagne 2024 parmi 15'000 candidates.

Il faut savoir que l'événement, rebaptisé «Miss Germany Awards» depuis 2019, a modifié ses critères de sélection, privilégiant la personnalité et l'engagement des candidates plutôt que leur apparence physique.

Apameh Schönauer souhaite justement utiliser sa notoriété pour défendre les droits des femmes. Son objectif est «d'aider les jeunes femmes à réaliser leurs rêves», rapporte Euronews. «Je pense que l'Allemagne doit ouvrir un peu plus les bras et nous permettre d'être plus colorées», a-t-elle ajouté.

En tant que militante et fondatrice d'une organisation de défense des femmes opprimées, elle met particulièrement l'accent sur l'intégration des femmes immigrées dans la société d'accueil, tout en encourageant le maintien de leur identité culturelle. «Je célèbre toujours Noël et le nouvel an iranien», a-t-elle confié.