Elizabeth II, le 19 octobre 2021 avec le premier ministre Boris Johnson lors d'une réception au château de Windsor
Elizabeth II, le 11 juin 2021 lors d'une réception près de St Austell, dans le sud-ouest de l'Angleterre
Elizabeth II arrive le 17 avril 2021aux funérailles de son époux, le prince Philip à la capelle St George du château de Windsor
A 95 ans, la reine Elizabeth II contrainte de lever le pied - Gallery
Elizabeth II, le 19 octobre 2021 avec le premier ministre Boris Johnson lors d'une réception au château de Windsor
Elizabeth II, le 11 juin 2021 lors d'une réception près de St Austell, dans le sud-ouest de l'Angleterre
Elizabeth II arrive le 17 avril 2021aux funérailles de son époux, le prince Philip à la capelle St George du château de Windsor
Une nuit à l'hôpital et sa visite à la COP26 annulée: à 95 ans, Elizabeth II se voit contrainte de ralentir le rythme, un «tournant» après sept décennies dévouées à ses sujets.
Une nuit à l'hôpital et sa visite à la COP26 annulée: à 95 ans, Elizabeth II se voit contrainte de ralentir le rythme, un «tournant» après sept décennies dévouées à ses sujets.
Son déplacement à la conférence sur le climat de l'ONU, qui commence dimanche en Ecosse était très attendu, tant la reine, comme toute la famille royale, s'est personnellement engagée sur les sujets environnementaux.
Mais à la suite d'un avis médical «lui conseillant de se reposer», «Sa Majesté a décidé à regret de ne pas se rendre à Glasgow», a annoncé mardi le palais de Buckingham.
Pour l'événement, aux enjeux majeurs pour la planète, c'est «décevant», concède Penny Junor, spécialiste de la famille royale interrogée par l'AFP. «Mais c'est une décision très raisonnable pour la reine» vu ce qu'impliquerait le déplacement: un «long voyage», suivi d'une «réception en soirée particulièrement fatigante», couplé «au risque de s'exposer au Covid-19».
Autant de dangers pour la souveraine, mise au repos le 20 octobre au lendemain d'une réception au château de Windsor où elle était apparue devisant avec le Premier ministre Boris Johnson et l'homme d'affaires américain Bill Gates.
Elle a passé la nuit suivante à l'hôpital, sa première hospitalisation depuis 2013. Le palais de Buckingham s'est contenté d'évoquer des «examens préliminaires».
La reine a depuis officiellement repris des tâches «légères». Elle a reçu deux ambassadeurs par visioconférence.
Pour Richard Fitzwilliams, spécialiste de la famille royale, la reine a dû renoncer «à contrecoeur» à la COP26. «Elle sait qu'un événement a un cachet spécial si elle y assiste», souligne-t-il. Mais «clairement, à 95 ans, il y a des limites».
«Tournant»
Monarque depuis près de 70 ans, la reine, qui doit célébrer l'année prochaine son jubilé de platine, affichait encore récemment une très bonne forme en public.
Après ses traditionnelles vacances d'été à Balmoral, en Ecosse, elle a participé quasi quotidiennement à des engagements officiels, renouant avec son rythme pré-pandémie: 295 engagements en 2019. Sans compter le travail moins visible d'examens des documents gouvernementaux et ses entretiens quasi-hebdomadaires avec le Premier ministre.
Elizabeth II a été vue récemment en train de marcher avec une canne, une première depuis 2004. Selon The Sun, la monarque a aussi arrêté ces derniers jours de promener ses chiens corgis.
«C'est un peu un tournant», estime Penny Junor. «Elle a travaillé au rythme de quelqu'un de 20 ans plus jeune, et je pense que le public doit ajuster ses attentes et reconnaître qu'elle a 95 ans».
Un sentiment partagé par des Britanniques interrogés par l'AFP. La reine devrait «passer de plus en plus au second plan et prendre enfin la retraite heureuse qu'elle mérite», estime ainsi Suzanne Foutain, 68 ans.
Pour elle, Elizabeth II avait «besoin de continuer à travailler après la perte de son mari» Philip, décédé à 99 ans en avril, et en a trop fait.
«Elle a besoin de ralentir», renchérit Michelle Hall, «un peu inquiète».
Reine des visios
Pour Penny Junor, la souveraine fera à l'avenir «moins d'apparitions en personne». Et «quand elle apparaîtra, ca sera en tant que spectatrice, plutôt que pour rencontrer des dizaines de personnes lors de réceptions».
C'est son fils Charles, héritier de la couronne, qui délivrera le discours d'ouverture de la COP26. Le prince de 72 ans, moins aimé des Britanniques, la représente déjà à l'étranger depuis qu'elle ne s'y rend plus. La reine pourra aussi compter sur son petit-fils le prince William, troisième dans l'ordre de succession et bien plus populaire que son père.
Richard Fitzwilliams s'attend aussi à voir Elizabeth II participer à plus d'événements par visioconférence: «C'est formidable la façon dont elle parvient à communiquer virtuellement», estime-t-il, citant ses adresses à la nation en temps de pandémie.
De quoi rassurer Linda Smart, Londonienne de 73 ans.
«Elle est plus forte que tout. Elle a encore quelques années devant elle, c'est certain».
cdu/gmo/bd/oaa