Audrey Pulvar Son père accusé de pédophilie, elle soutient ses cousines

Marc Pulvar,  figure du syndicalisme martiniquais décédé en 2008, a été accusé ce 6 février d'agressions sexuelles et de pédophilie par trois femmes de sa famille. Pour Audrey Pulvar,  sa fille, ex-journaliste et candidate à l’élection régionale de juin en Ile-de-France, la parole de ses cousines doit être respectée.

Comme le rapporte le magazine «Femme Actuelle», Marc Pulvar, surnommé «loulou» pour les intimes, était un professeur de mathématiques ayant laissé une empreinte importante dans le monde du syndicalisme martiniquais. Il avait créé la Centrale syndicale des travailleurs martiniquais puis participé à la fondation du mouvement «La Parole au Peuple», qui deviendra par la suite le Mouvement indépendantiste martiniquais. Il est décédé d'un cancer en 2008 à l'âge de 71 ans.

Audrey Pulvar admire le courage de ses cousines

Le témoignage de la conseillère territoriale Karine Mousseau et de ses cousines Barbara Glissant et Valérie Fallourd est paru dans une tribune, consultée le 6 février par l'AFP. On peut y lire: «A l’âge de 7 et 10 ans, nos routes ont croisé celle d’un homme. On l’encense aujourd’hui encore en Martinique, parce qu’il a été un militant, syndicaliste, défenseur des opprimés.» Un témoignage de Karine Mousseau est aussi accessible sur une vidéo de France Info Martinique la 1ère.

Le même jour, dans une déclaration à l’AFP,  Audrey Pulvar, actuellement adjointe d’Anne Hidalgo à la mairie de Paris, a expliqué avoir «été mise au courant des crimes commis» par son père «il y a une vingtaine d’années, quand mes cousines nous en ont parlé».

Et d'ajouter: «Cela a été un choc très profond pour mes proches et moi. Tant qu’elles ne souhaitaient pas s’exprimer publiquement, ce n’était pas à nous, à moi, de nous substituer à leur parole de victimes. Elles ont décidé de le faire aujourd’hui: je les soutiens pleinement et admire leur courage. Je souhaite qu’elles soient entendues et que leur parole soit respectée.»

Un soutien politique à Audrey Pulvar

Laurence Rossignol, Sandrine Rousseau, Sergio Coronado, Aurore Lalucq… les réactions de soutien des politiciens de la gauche française ont été nombreuses ce dimanche 7 février sur les réseaux sociaux.

Après les révélations de Camille Kouchner et de Coline Hiegel Berry, la culpabilisation des victimes face à la popularité de leur entourage se fissure progressivement. Sommes-nous en train de voir naître un mouvement qui incite les victimes à prendre la parole en dépit de fortes pressions familiales et médiatiques? Pour rappel, selon le dernier sondage IPSOS, un Français sur dix dit avoir été victime d’inceste.