BelgiquePremière rencontre entre Albert II et sa fille après leur bataille judiciaire
AFP
27.10.2020 - 15:32
L'ex-roi des Belges Albert II et la princesse Delphine, qu'il a longtemps refusé de reconnaître comme sa fille, se sont rencontrés pour la première fois depuis le long combat judiciaire qui les a opposés, affichant leur souhait de «réconciliation», a annoncé mardi le palais royal.
«Après les tumultes, les blessures et la souffrance, vient le temps du pardon, de la guérison et de la réconciliation», souligne un communiqué publié par le palais royal pour annoncer cette rencontre.
Elle s'est tenue dimanche dans la résidence privée de l'ex-roi à Laeken, en région bruxelloise, en présence de son épouse Paola. Le palais a publié une photo de ce moment.
Apaisement et espoir
«Ce dimanche 25 octobre, un nouveau chapitre s’est ouvert, empreint d’émotions, d’apaisement, de compréhension et, également, d’espoir», indique ce texte cosigné par Albert II, Paola et Delphine (ex Boël), reconnue le 1er octobre par la justice comme membre de la famille royale.
Au cours de la rencontre, «chacun de nous a pu exprimer, sereinement et avec empathie, ses sentiments et son vécu», ajoute le communiqué.
Ce chemin du «pardon» et de la «réconciliation», l'ex-couple royal et Delphine, née d'une liaison hors mariage d'Albert II, ont «décidé de (le) prendre résolument ensemble», et «ces premiers pas ouvrent la voie qu’il nous appartient désormais de poursuivre paisiblement», poursuit le texte.
Delphine est née en février 1968 de la longue liaison (1966-84) qu'a eue sa mère, la baronne Sibylle de Sélys Longchamps, avec Albert.
Ce dernier (qui a régné de 1993 à 2013) était alors prince héritier, marié depuis 1959 avec la future reine Paola, avec laquelle il a ensuite eu trois enfants dont l'aîné est Philippe, roi des Belges depuis 2013.
Lien rompu en 2001
Alors qu'Albert a régulièrement été en contact avec Delphine jusqu'à son adolescence, il a brutalement rompu le lien en 2001, peu après la révélation de son existence jusqu'alors cachée.
En 2013, après une vaine tentative de conciliation, Delphine Boël s'est tournée vers les tribunaux pour faire reconnaître sa filiation.
La bataille s'est achevée le 1er octobre 2020 quand la cour d'appel de Bruxelles lui a reconnu le droit de s'appeler «de Saxe-Cobourg», le patronyme de la famille royale, et de bénéficier du titre de princesse.
Entretemps Albert II avait été contraint par la justice, sous peine d'astreintes, à un test ADN pour faire établir qu'il est bien le père biologique de Delphine.