People Catherine Deneuve s'explique et présente ses excuses

CoverMedia

15.1.2018 - 11:41

Covermedia

Depuis la parution de la tribune prônant « la liberté d'importuner », il y a une semaine, Catherine Deneuve a été la cible de nombreuses critiques. Elle est revenue sur cette polémique dans une lettre publiée par Libération.

Catherine Deneuve, sollicitée par le journal Libération, a clarifié sa position sur la pétition qu'elle a signée la semaine dernière et s'est excusée auprès des victimes de harcèlement sexuel. «J’ai effectivement signé la pétition titrée dans le journal le Monde,"Nous défendons une liberté…", pétition qui a engendré de nombreuses réactions, nécessitant des précisions », a-t-elle commencé.

Souhaitant d'abord expliquer pourquoi elle a signé ce texte, elle a écrit : « Je n’aime pas cette caractéristique de notre époque où chacun se sent le droit de juger, d’arbitrer, de condamner. Une époque où de simples dénonciations sur réseaux sociaux engendrent punition, démission, et parfois et souvent lynchage médiatique. (…) Non, je n’aime pas ces effets de meute, trop communs aujourd’hui ».

Bien qu'assumant son point de vue, la star a quand même souhaité se distancer de certains aspects du texte : « (…) j’ai, je le confesse, trouvé ce texte "Nous défendons une liberté…" vigoureux, à défaut de le trouver parfaitement juste ». L'actrice regrette en particulier d'avoir été associée aux propos d'autres signataires avec qui elle est en total désaccord. « Il me paraît absolument nécessaire aujourd’hui de souligner mon désaccord avec la manière dont certaines pétitionnaires s’octroient individuellement le droit de se répandre dans les médias, dénaturant l’esprit même de ce texte. Dire sur une chaîne de télé qu’on peut jouir lors d’un viol est pire qu’un crachat au visage de toutes celles qui ont subi ce crime », ajoute-t-elle.

Abordant ensuite le harcèlement sexuel dont elle a été elle-même témoin, et défendant sa position féministe, Catherine Deneuve a conclu sa lettre en s'excusant auprès des victimes d'agression sexuelle. « Je salue fraternellement toutes les victimes d’actes odieux qui ont pu se sentir agressées par cette tribune parue dans le Monde, c’est à elles et à elles seules que je présente mes excuses », indique-t-elle.

Retour à la page d'accueil