Le saviez-vous? Cinq choses peu connues sur le prince Philip

AFP

9.4.2021 - 15:38

Peintre ou amateur de compétitions d'attelages, le prince Philip, décédé vendredi à l'âge de 99 ans, a cultivé sa singularité au sein d'une famille royale britannique corsetée.

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Peintre ou amateur de compétitions d'attelages, le prince Philip, décédé vendredi à l'âge de 99 ans, a cultivé sa singularité au sein d'une famille royale britannique corsetée.

Voici cinq facettes moins connues de l'époux d'Elizabeth II, la monarque au règne le plus long de l'histoire britannique.



Sacrifices pour une princesse

Philip, né en 1921 sur l'île grecque de Corfou où il vécut jusqu'à l'âge de 18 mois, a dû faire des sacrifices pour pouvoir épouser la princesse Elizabeth en 1947.

Il renonce d'abord à son titre de prince de Grèce et du Danemark pour prendre la nationalité britannique et devenir duc d'Edimbourg peu avant son mariage, puis prince du Royaume Uni en 1957. 



Après la mort du roi George VI qui propulse son épouse sur le trône en 1952, Philip renonce à sa carrière d'officier dans la Royal Navy.

Orthodoxe, il accepte d'adhérer à l'anglicanisme et, pour faire plaisir à sa fiancée, arrête de fumer. 

«Grossier»

Si Elizabeth a toujours décrit le duc d'Edimbourg comme son «roc» et son «soutien», la famille Windsor est loin d'être convaincue par le fiancé qu'elle leur présente. 

A en croire Sir Harold Nicolson, diplomate et écrivain, le roi George VI et son épouse le trouvaient «grossier, impoli et sans manière» et estimaient «qu'il serait probablement infidèle». Ils tentèrent de présenter à leur fille d'autres candidats plus conformes au profil qu'ils recherchaient. 

L'aristocratie britannique était, en cette période d'après-guerre, très mal à l'aise avec les accointances allemandes du prince. En privé, on rapporte que la reine-mère le surnommait «Le Hun». Les trois soeurs du prince, mariées à des princes allemands proches du Reich, n'ont pas été invitées à son mariage avec Elizabeth. 

«Mon chou»

C'est Stephen Frears, réalisateur de «The Queen», qui vend la mèche du petit surnom royal. Dans une scène du film sorti en 2006, on y voit le prince Philip lancer à son épouse en entrant dans son lit, «pousse-toi, chou!» (move over, cabbage!).

«J'ai enquêté auprès du cercle royal et j'ai appris de source sûre que c'était comme ça que le duc appelait la reine», a affirmé le scénariste Peter Morgan interrogé à l'époque par le Times. 

Ce terme affectueux proviendrait d'une traduction littérale du «mon chou» français, pays où le prince Philip vécut pendant sept ans pendant son enfance.

Tensions avec Charles

Les relations avec son fils aîné, Charles, «n'ont jamais été particulièrement chaleureuses» et tombèrent «au plus bas» en 1995, selon l'hebdomadaire Mail on Sunday.

Les deux hommes seraient entrés «en guerre» après la décision du duc de faire abattre 63 chênes dans le parc du château des Windsor. Le prince Charles aurait accusé son père de vandalisme, selon le journal. 

Philip, généralement décrit comme un père froid, avait décidé d'envoyer le jeune Charles à Gordonstoun, austère pensionnat écossais où il fut lui-même élevé. «Un Colditz en kilts», devait commenter Charles ultérieurement, en référence à la forteresse allemande pour prisonniers de guerre.

Peintre et collectionneur

On connaît son goût pour l'équitation, le polo et les compétitions d'attelages, discipline dans laquelle il concourait pour le Royaume-Uni. Amateur de sensations fortes, il aime également piloter.

Mais on connait moins son goût pour la peinture: collectionneur de tableaux, il est également peintre à ses heures. En 1965, il réalise «Le petit-déjeuner de la reine, château de Windsor».