Actu people Corruption/Université: charges alourdies aux Etats-Unis contre l'actrice Lori Loughlin

AFP

9.4.2019 - 21:22

L'actrice américaine Lori Loughlin à la sortie du tribunal fédéral de Boston, le 3 avril
L'actrice américaine Lori Loughlin à la sortie du tribunal fédéral de Boston, le 3 avril
Source: AFP

L'actrice américaine Lori Loughlin a été inculpée mardi d'un second chef d'accusation dans l'affaire des pots-de-vin versés par de riches parents pour faciliter l'entrée de leurs enfants à l'université, ce qui renforce la probabilité d'une peine de prison ferme.

Au chef d'association de malfaiteurs en vue de transférer frauduleusement des fonds est venu s'ajouter celui de blanchiment, a indiqué le procureur fédéral de Boston, Andrew Lelling.

Ce second chef étant passible de 20 ans de prison, la comédienne de 54 ans, devenue célèbre pour son rôle de Becky dans la série «La fête à la maison», encourt désormais théoriquement 40 années d'emprisonnement.

A la différence de l'actrice Felicity Huffman, qui faisait également partie des 33 parents inculpés dans ce dossier, Lori Loughlin a, jusqu'ici, choisi de ne pas plaider coupable.

Outre le fait d'éviter un procès, plaider coupable permet généralement d'obtenir une peine réduite.

Dans le cas de Felicity Huffman, le bureau du procureur a recommandé lundi une peine de prison correspondant au bas de la fourchette indicative, soit 4 mois au minimum. Le juge qui prononce la peine n'est pas tenu de suivre cette recommandation.

Même si Lori Loughlin décidait de plaider coupable ultérieurement, la peine recommandée serait sans doute sensiblement supérieure à celle-ci, du fait du second chef d'accusation mais aussi des sommes en jeu.

Felicity Huffman a versé 15.000 dollars à un intermédiaire, alors que Lori Loughlin et son mari, Mossimo Giannulli, sont eux accusés d'avoir déboursé 500.000 dollars.

M. Giannulli a également été inculpé mardi du second chef d'accusation, de même que 14 autres parents.

L'ancien patron d'une société spécialisée dans la préparation aux examens, William Singer, avait mis sur pied un système bien rôdé, allant de la triche aux examens jusqu'à la corruption d'entraîneurs sportifs universitaires, qui plaidaient pour l'entrée des candidats dont on leur soumettait le nom.

Son organisation aurait reçu au total 25 millions de dollars de parents aisés désireux de voir leurs enfants admis dans des universités prestigieuses telles que Yale, Georgetown ou Stanford.

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