La star de la Juventus Cristiano Ronaldo en match de Serie A contre Naples, le 29 septembre 2018 à Turin
L'avocat de Kathryn Mayorga, Me Leslie Stovall, lors d'une conférence de presse, le 3 octobre 2018 à Las Vegas
L'attaquant vedette de l'équipe du Portugal Cristiano Ronaldo face à l'Uurguay au Mondial-2018 , le 30 juin 2018 à Sotchi
Cristiano Ronaldo: face aux accusations de viol, le malaise des sponsors
La star de la Juventus Cristiano Ronaldo en match de Serie A contre Naples, le 29 septembre 2018 à Turin
L'avocat de Kathryn Mayorga, Me Leslie Stovall, lors d'une conférence de presse, le 3 octobre 2018 à Las Vegas
L'attaquant vedette de l'équipe du Portugal Cristiano Ronaldo face à l'Uurguay au Mondial-2018 , le 30 juin 2018 à Sotchi
Nike est "profondément préoccupé", EA Sports parle d'une situation "troublante"... le malaise grandit autour de Cristiano Ronaldo, accusé de viol aux Etats-Unis et dont les sponsors commencent à faire entendre leurs voix.
Le joueur, qui a mis la sélection portugaise entre parenthèses pour les prochains matches de l'automne, reste soutenu par son club, la Juventus Turin, coté en Bourse.
L'action de la Juventus, dont la valeur s'est envolée depuis l'arrivée du Portugais, était d'ailleurs en forte baisse vendredi matin, avec peu avant 12H00 (10h00 GMT) une chute de 5,98% à 1,242 euro dans un marché en recul de 1,08%.
La conférence de presse de l'entraîneur de la Juve, Massimiliano Allegri, à la mi-journée vendredi, devrait permettre de savoir si le joueur fera bien le déplacement pour le match de championnat programmé samedi sur la pelouse de l'Udinese (18H00, 16H00 GMT).
- Présent à Udine samedi ? -
A l'origine du malaise, une affaire qui remonte à près de dix ans: la police de Las Vegas a annoncé lundi avoir ouvert l'enquête sur les accusations portées par Kathryn Mayorga, 34 ans aujourd'hui, qui affirme dans une plainte au civil que le footballeur l'a sodomisée de force le 13 juin 2009.
Les réactions se sont fait attendre, mais les sponsors du quintuple Ballon d'Or commencent à réagir: "Nous sommes profondément préoccupés par ces accusations inquiétantes et continuerons de suivre de près la situation", a ainsi déclaré un porte-parole de l'équipementier Nike à l'AFP.
Selon le magazine Forbes, CR7 est seulement l'un des trois sportifs auxquels la firme à la virgule a accordé un contrat à vie en compagnie des stars de la NBA, LeBron James et Michael Jordan.
Même son de cloche du côté d'EA Sports, éditeur du jeu vidéo FIFA dont Ronaldo était la tête d'affiche pour l'édition 2018.
"Nous suivons la situation de près car nous attendons des sportifs qui sont en couverture de nos produits et de nos ambassadeurs qu'ils se comportent d'une manière conforme aux valeurs d'EA", explique le groupe américain dans un communiqué où il juge les accusations contre le Portugais "préoccupantes".
Ces allégations ont mis à mal la réputation d'un des sportifs les mieux payés au monde, qui a cependant reçu le soutien de son club.
"Cristiano Ronaldo a montré son grand professionnalisme et son dévouement au cours des derniers mois, ce qui est très apprécié par tout le monde à la Juventus. Les faits incriminés remontant à presque dix ans ne changent pas cette opinion qui est partagée par tous ceux qui sont entrés en contact avec ce grand champion", ont ainsi écrit les septuples champions d'Italie en titre sur leur compte Twitter.
Un tweet qui a valu à la Vieille Dame une avalanche de critiques, accusant notamment la Juve d'être "scandaleusement dédaigneuse et insensible". Et la vidéo postée sur YouTube, légendée "la Juventus joue pour marquer des buts. Et Cristiano Ronaldo trouve la cible!" n'a pas apaisé les rancoeurs.
- "Un crime abominable" -
L'intéressé, lui, a démenti "vigoureusement" ces accusations: "Le viol est un crime abominable qui va à l'encontre de tout ce que je suis et de ce que je crois", a écrit le Portugais sur son compte Twitter.
"Je refuse de nourrir ce cirque médiatique monté par des gens qui cherchent à se faire de la publicité à mes dépens", a-t-il ajouté dans ce message en anglais, se disant serein et avec "la conscience claire".
Quelques heures plus tard, le joueur de 33 ans se mettait néanmoins en retrait de la sélection portugaise, faisant l'impasse sur les quatre prochains matches de la Selecçao, en octobre et en novembre, sans faire de lien direct avec cette affaire.
"Nous avons convenu que le joueur n'était pas disponible pour cette convocation et la prochaine", a ainsi expliqué le sélectionneur Fernando Santos, en précisant que la décision avait été prise à trois, à l'issue d'une discussion entre lui, Cristiano Ronaldo et le président de la Fédération portugaise, Fernando Gomes.
Appelé en conférence de presse à exposer les raisons de l'absence de son attaquant vedette, le sélectionneur a refusé de "dévoiler les détails" de cette conversation.
Transféré du Real Madrid à la Juve cet été, contre 100 millions d'euros, Cristiano Ronaldo avait déjà manqué les deux matches de début septembre en sélection. A l'époque, Santos avait laissé entendre que c'était pour faciliter son adaptation en Serie A.
Samedi, la Juve se rend donc à Udine, dans le nord-est de l'Italie, pour un match de Serie A. Avec ou sans Cristiano Ronaldo?
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