People Etats-Unis: un garçon harcelé à l'école devient le meilleur ami des célébrités

AFP

12.12.2017 - 00:45

Snoop Dogg, ici à Los Angeles le 13 septembre 2017, a expliqué être un "ami pour la vie" du garçon harcelé
Snoop Dogg, ici à Los Angeles le 13 septembre 2017, a expliqué être un "ami pour la vie" du garçon harcelé
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La vidéo d'un écolier américain en larmes après avoir été victime de harcèlement à l'école est devenue virale, suscitant une vague de solidarité de la part de célébrités.

La mère de Keaton Jones a posté vendredi cette vidéo sur Facebook, expliquant que c'était à la demande de son fils. Ce dernier l'avait implorée de venir le chercher à son collège de Maynardville dans le Tennessee, car il avait peur d'être persécuté à la cantine.

"Ils se moquent de mon nez, il disent que je suis moche, ils disent que je n'ai pas d'amis", explique l'élève de 6e dans cette vidéo, vue 22 millions de fois et partagée à plus de 430.000 reprises.

- 'Tête haute' -

"Ils me versent du lait dessus et mettent du jambon sur mes habits, ils me jettent du pain (...). Je n'aime pas ce qu'ils me font et bien sûr je n'aime pas qu'ils le fassent à d'autres", ajoute-t-il en pleurant.

"Les gens qui sont différents n'ont pas besoin d'être critiqués pour ça, ce n'est pas leur faute, poursuit-il. Si on se moque de vous, ne vous laissez pas embêter par ça --restez forts, simplement".

Son témoignage, qu'il conclut par "ça ira mieux un jour", a rapidement entraîné une vague de sympathie, anonymes comme célébrités, rassemblées sur Twitter autour du mot-dièse #AvecKeaton (#StandWithKeaton).

La chanteuse Katy Perry, les acteurs Mark Hamill (Star Wars) et Mark Ruffalo (Hulk), Millie Bobby Brown, la jeune actrice qui interprète "Onze" dans la série à succès Stranger Things où le thème du harcèlement scolaire est abordé, et le chroniqueur de Fox News Sean Hannity ont posté des messages de solidarité.

"Reste fort, Keaton", a écrit l'acteur américain Chris Evans, qui incarne le super-héros Captain America, en l'invitant à la première des Avengers l'an prochain à Los Angeles.

"Garde la tête haute", a posté la star de NBA LeBron James à l'adresse du garçon, alors que son coéquipier de Cleveland JR Smith l'a invité à un match des Cavaliers à Memphis.

Le grand nom du rap américain Snoop Dogg a assuré sur Instagram que Keaton avait "un ami avec moi pour la vie (...) l'amour est la seule manière de combattre la haine".

Et le patron de l'UFC (Ultimate Fighting Championship, principal organisateur de combats d'arts martiaux mixtes), Dana White, l'a invité au siège de l'organisation à Las Vegas et Donald Trump Jr., le fils du président américain, a proposé de l'héberger à l'hôtel Trump de la capitale du jeu.

Kimberly Jones a plus tard remercié tous ceux qui avaient répondu à son fils. "Mes amis, submergée est l'euphémisme du jour. J'aime chacun d'entre vous pour ce que vous faites", a-t-elle écrit.

- 'Pas racistes' -

Le directeur du collège de Maynardville, Greg Clay, a pourtant indiqué au quotidien local Knoxville News Sentinel ne pas être au courant de ce cas de harcèlement, ajoutant que l'incident raconté dans la vidéo datait de plusieurs semaines.

"Je ne peux pas vous dire ce qui a été fait, mais je peux vous dire que nous avons agi auprès des enfants", a-t-il dit.

La famille du collégien a également été prise pour cible. Un compte Instagram au nom de Kimberly Jones montre des photos d'enfants - dont l'un ressemble à Keaton - portant des drapeaux confédérés, symbole du passé raciste et esclavagiste du pays.

"Ceux qui nous connaissent, moi et ma famille, savent que nous ne sommes pas racistes", a protesté la grande soeur de Keaton, Kalyn, sur son compte twitter, assurant que la page Instagram était un faux.

Malgré des campagnes de prévention, 40% des élèves américains ont été témoins de cas de harcèlement scolaire, selon une étude publiée en juin 2017 dans la revue spécialisée "Pediatrics".

Melania Trump, mère du plus jeune des enfants du président américain --Barron, 11 ans--, avait demandé en octobre aux enfants de choisir "la gentillesse et la compassion". Depuis son entrée à la Maison Blanche, Donald Trump a toutefois été régulièrement accusé de se servir de son statut présidentiel pour intimider des personnes, notamment en les attaquant nommément sur Twitter.

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