People George Clooney a peur pour l’Amérique

CoverMedia

1.12.2017 - 14:19

74th Venice Film Festival - Celebrity Sightings - Day 5

Featuring: George Clooney
Where: Venice, England, Italy
When: 02 Sep 2017
Credit: Danny Martindale/Cover Images
74th Venice Film Festival - Celebrity Sightings - Day 5 Featuring: George Clooney Where: Venice, England, Italy When: 02 Sep 2017 Credit: Danny Martindale/Cover Images
Covermedia

(Cover) - FR Showbiz - George Clooney s’est inspiré de la noirceur de l’Amérique actuelle pour son nouveau film, Suburbicon. Le comédien, comme beaucoup, s’est fait le témoin des violences raciales qui se sont déroulées à Charlottesville le mois dernier, et il a été obligé de constater que son pays allait actuellement au plus mal. « Beaucoup d’entre nous sommes en colère – nous nous en voulons à nous-mêmes, nous en voulons au pays de prendre cette direction, nous en voulons au monde de prendre cette direction, a-t-il déclaré samedi aux micros de l’Associated Press à l’occasion de la projection du film, samedi, au festival de Venise. Je crois que je n’ai jamais vu mon pays aussi mécontent, alors que je suis un enfant du Watergate (ndlr : un scandale politique majeur qui s’était déroulé dans les années 70). En ce moment, il flotte un gros nuage noir au-dessus de notre pays. »

Suburbicon est la 6ème réalisation de George Clooney, et le film a été écrit par les frères Coen, complices de longue date du comédien. Il met en scène un fait divers qui tourne mal et qui pousse une banlieue a faire d’une famille noire les boucs-émissaires d’un meurtre. « Pouvoir circuler librement à vélo alors qu’on est couvert de sang et qu’on accuse une famille noire à côté de ça, voilà qui définit très bien le privilège d’être blanc, a raconté Matt Damon à propos de son personnage dans le film. Evidemment, on ne pouvait pas prévoir les émeutes racistes, ou quelque chose comme Charlottesville quand on a fait le film. Mais ça montre que c’est un sujet persistant, et qu’il n’est pas prêt de disparaître tant qu’on ne l’affrontera pas pour de bon. »

De son côté, George Clooney est très optimiste, et il espère que le film – avec Julianne Moore et Oscar Isaac – permettra de rendre un peu justice aux victimes du racisme dans son pays. « Je vivais dans le Sud dans les années 60 et 70, au moment des luttes pour les droits civiques. La ségrégation disparaissait. On était convaincus qu’on ne parlerait plus de ces histoires. Evidemment, nous nous trompions. Et régulièrement, on était témoins de nouvelles irruptions de violence. Et on réalisait à quel point il nous restait du boulot pour laver le péché de toutes ces années de racisme et d’esclavage », a fini par expliquer George Clooney.

Cover Media

Retour à la page d'accueil