Actu people J.K Rowling co-signe une lettre contre la cancel culture

CoverMedia

8.7.2020 - 16:48

J.K. Rowling attends Fantastic Beasts The Crimes of Grindelwald - UK Premiere. London, UK. 13/11/2018

When: 13 Nov 2018
Credit: Ik Aldama/picture-alliance/Cover Images
J.K. Rowling attends Fantastic Beasts The Crimes of Grindelwald - UK Premiere. London, UK. 13/11/2018 When: 13 Nov 2018 Credit: Ik Aldama/picture-alliance/Cover Images
Source: Ik Aldama/picture-alliance/Cover

J.K Rowling et d'autres intellectuels ont co-signé une lettre contre la « cancel culture ». Cependant, l'implication de l'auteure aux propos controversés sur les femmes transgenres n'a pas été du goût de tout le monde.

J.K. Rowling et 150 autres écrivains et professeurs ont signé une lettre ouverte s'en prenant à la « cancel culture », quelques semaines après qu'elle a été appelée à être « annulée » pour ses remarques sur l'identité transgenre.

L'auteure britannique a fait les gros titres le mois dernier après avoir remis en cause l'idée selon laquelle « le sexe n'est pas réel », dans une série de tweets dénoncés par des activistes LGBTQ+ comme étant transphobes. Elle a par la suite expliqué ses commentaires, mais a refusé de les retirer.

Voilà maintenant que la créatrice d'Harry Potter, ainsi que d'autres, tels que Salman Rushdie ou Margaret Atwood, ont choisi de dénoncer la « cancel culture », soit la mise au pilori en ligne d'individus qui en offensent d'autres par leurs commentaires. C'est dans Harper's Magazine que les intellectuels ont choisi de s'exprimer, expliquant que bien qu'il faille atteindre la justice raciale, et qu'il « est temps » que cela arrive, cela a aussi contribué à « une vague de dénonciation publique et d'ostracisme » et à une « assurance morale aveugle ».

« L'échange libre d'informations et d'idées, qui est le fondement d'une société libérale, devient chaque jour plus restreint. Nous portons ces valeurs de contre-propos robuste, voir caustique. Mais il est maintenant bien trop commun d'entendre des appels à des punitions rapides et sévères en réponse à des transgressions du langage et de la pensée. Des journalistes sont renvoyés pour avoir écrit des articles controversés, des livres sont retirés pour un prétendu manque d'authenticité, des journalistes n'ont pas le droit d'écrire sur certains sujets, des professeurs se retrouvent scrutés pour avoir évoqué des œuvres de littérature en classe, un chercheur peut être renvoyé pour avoir fait circuler une étude revue par ses pairs, et les chefs d'organisations sont mis au ban pour ce qui est parfois juste une maladresse », peut-on lire.

« Nous payons déjà le prix chez les écrivains, artistes, et journalistes, qui ont peur pour leurs revenus s'ils s'éloignent du consensus, ou même ne mettent pas assez de zèle à être d'accord. Nous devons préserver la possibilité d'un désaccord de bonne foi qui n'attire pas de douloureuses conséquences professionnelles », continue la lettre.

On retrouve à la signature de cette lettre la féministe Gloria Steinem, Malcolm Gladwell, ou encore Martin Amis, Noam Chomsky, ou les contributeurs du New York Times David Brooks et Bari Weiss.

L'implication de J.K Rowling n'a pas fait que des heureux. L'activiste et auteure transgenre Jennifer Finney Boylan a tweeté quelques heures après sa publication : « Je ne savais pas qui d'autre avait signé cette lettre. J'ai juste pensé que je soutenais un mensonge de bonne volonté, quoique vague, contre le harcèlement sur Internet. Je suis désolée ».

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