«Je vais t'aimer» Création d'une comédie musicale tirée des chansons de Sardou

ATS

22.10.2021 - 10:15

La vie de Français sur 40 ans, au fil des chansons de Michel Sardou: la comédie musicale «Je vais t'aimer» a lancé jeudi sa tournée à Lille, avec l'ambition de devenir un «Mamma Mia» français, dans un contexte morose pour le spectacle vivant.

Keystone-SDA

Le chanteur, qui a tiré sa révérence en avril 2018, a donné son accord mais n'apparaît pas dans la comédie musicale.  (archves)
Le chanteur, qui a tiré sa révérence en avril 2018, a donné son accord mais n'apparaît pas dans la comédie musicale. (archves)
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«C'est très difficile parce que les gens ne retournent pas facilement dans les cinémas et les salles et achètent leurs billets au tout dernier moment. Mais on fait le pari», raconte à l'AFP Roberto Ciurleo qui coproduit avec Frank Montel ce spectacle présenté comme «la seule création en France cette saison avec les moyens d'une grosse production».

Du Havre à Ghardaïa (Algérie), d'un appartement bourgeois parisien au métro de New York, «Je vais t'aimer» marche dans les pas des comédies musicales du West End et de Broadway.

Les tableaux vitaminés s'y succèdent, de brefs passages dialogués s'intercalant entre les chansons de Michel Sardou, des plus légères ("Les bals populaires") aux plus graves ("Je vole», sur le suicide).

Ses créateurs y voient un «Mamma Mia à la française», en référence à la comédie musicale à succès hommage au groupe Abba. Ni «biopic», ni spectacle musical, insistent-ils, il s'agit bien d'une comédie musicale narrative, sur fond d'histoire de la France et des mouvements sociaux, sur quatre décennies.

«Que l'on aime ou pas le personnage de Michel Sardou, on a tous une chanson préférée de son répertoire qui nous fait penser à un moment de notre vie, à quelqu'un que l'on aime», assure Roberto Ciurleo.

Une légende

Le chanteur, qui a tiré sa révérence en avril 2018, a donné son accord mais n'apparaît pas dans la comédie musicale.

Serge Denoncourt, qui avait créé en 2019 «Bernadette de Lourdes», signe mise en scène et livret. «Etant Québécois, je connaissais très bien les chansons mais moins le personnage», explique-t-il. «Je n'ai jamais eu l'intention de m'attaquer au monument Sardou, c'est le répertoire qui m'a intéressé.»

«Le plus dur, c'est la tessiture de malade qu'il y a sur les chansons, qui demande une certaine tonicité vocale», témoigne Hakob Ghasabian, un des interprètes de ce casting très jeune. A 18 ans, il «considère Sardou comme une légende de la chanson française, au même titre que Brassens, Brel, Charles Aznavour».

La tournée emmènera notamment le spectacle à Amiens, Epernay, Dijon, Strasbourg, Grenoble, Nantes et Boulogne-Billancourt.