Actu people John Cho fustige le racisme anti Asiatique par temps de Covid-19

John Cho a pris la plume dans le Los Angeles Times pour protester contre la vague de racisme dirigée contre les Américains d'origine asiatique pendant la crise du coronavirus. Sa tribune se termine par un vibrant appel à la dénonciation de la haine raciale où qu’elle soit.

John Cho, qui a 47 ans est, né en Corée du Sud mais a été élevé aux États-Unis. Il a rédigé un puissant papier pour le Los Angeles Times mercredi (22 avril 20), révélant qu'il avait appelé ses parents « pour leur dire de faire attention en sortant de la maison » pendant la crise sanitaire du coronavirus.

L’acteur de Star Trek sous-entendant que les rapports sur le Covid-19 provenant de la ville de Wuhan, en Chine, étaient à blâmer pour les abus, il a insisté : « Dans tout le pays, les parents et les enfants américains d'origine asiatique font des versions de l'appel que j'ai passé. Des amis partagent des récits d'abus sur des chaînes de textos et font circuler des articles sur Facebook, se terminant toujours par le sinistre "stay safe". »

John Cho a poursuivi en disant qu'en devenant acteur, il avait connu des moments où son origine avait été un sujet de discussion, et a comparé les récents incidents racistes à ceux que sa co-star de Kal Penn Harold & Kumar chassent le burger a reçu à la suite des attaques du 11 septembre sur le World Trade Center, à New York en 2001.

« Les Américains d'origine asiatique vivent un moment identique à l’heure actuelle. La pandémie nous rappelle que notre appartenance est conditionnelle. Un moment nous sommes Américains, le suivant nous sommes tous des étrangers, qui ont "apporté" le virus ici », a-t-il ajouté. « Cela fait penser aux gens – y compris à nous – que le sentiment anti-asiatique est en quelque sorte moins grave, que c'est du racisme allégé... (il) nous permet de rejeter la vague actuelle de crimes haineux anti asiatiques comme étant insignifiante, isolée et sans importance ».

L'acteur a poursuivi : « Si le coronavirus nous a appris quelque chose, c'est que la solution à un problème répandu ne peut pas être un patchwork. Jamais notre interdépendance et notre dépendance mutuelle n'ont été aussi évidentes. Ne minimisez pas la haine et ne supposez pas qu'elle est lointaine. Cela se passe près de chez vous, a-t-il plaidé, clôturant ainsi sa tribune. Si vous la voyez dans la rue, dites quelque chose. Si vous l'entendez au travail, dites quelque chose. Si vous la ressentez dans votre famille, dites quelque chose. Défendez vos concitoyens américains. »