Olivia Wilde a réalisé son premier long-métrage, «Booksmart», qui sort le 24 mai 2019
L'actrice Olivia Wilde, le 4 avril 2019 à Las Vegas
Kaitlyn Dever et Beanie Feldstein, actrices principales du film «Booksmart», une comédie adolescente
L'actrice Olivia Wilde tente l'aventure de la réalisation avec «Booksmart»
Olivia Wilde a réalisé son premier long-métrage, «Booksmart», qui sort le 24 mai 2019
L'actrice Olivia Wilde, le 4 avril 2019 à Las Vegas
Kaitlyn Dever et Beanie Feldstein, actrices principales du film «Booksmart», une comédie adolescente
L'actrice américaine Olivia Wilde («Dr House», «Tron: L'Héritage») a pris le risque de passer derrière la caméra pour réaliser son premier long-métrage, «Booksmart», et ainsi promouvoir les femmes, «de l'intérieur», dans l'industrie cinématographique.
Olivia Wilde, 35 ans, a conscience que les producteurs qui ont accepté de lui confier les commandes du film «ont pris un risque énorme» car elle n'avait pour seule expérience de réalisatrice que quelques court-métrages et clips vidéo.
«Mais c'est ce que tous les studios vont devoir faire, ils doivent apprendre à prendre des risques avec les femmes qui arrivent dans l'industrie», lance-t-elle lors d'un entretien avec l'AFP. «Seulement 4% des films produits par les studios l'an dernier ont été réalisés par des femmes. C'est dingue!»
«Booksmart» (en salles le 24 mai aux Etats-Unis et sur Netflix en France) est une comédie pour adolescents sur deux meilleures amies de terminale qui ont passé leurs années de lycée à étudier. Elles tentent de rattraper le temps perdu en s'amusant le plus possible avant leur diplôme.
Une fille pour réaliser une histoire de filles ? Pour Olivia Wilde, ce n'est qu'un début: «En tant que réalisatrices, il est de notre responsabilité de continuer à venir avec des idées, de monter sur le ring et de saisir les occasions qui se présentent, pour prouver que nous pouvons réaliser des films qui ne parlent pas seulement de femmes pour un public féminin». «Nous pouvons réaliser n'importe quel film!«, insiste-t-elle.
Même après des mouvements comme #MeToo ou «Time's Up», qui revendiquent notamment une plus grande place et plus de respect pour les femmes dans le cinéma, la marge de progression reste immense. Depuis le début des Oscars, voici 91 éditions, seules cinq femmes ont été sélectionnées dans la catégorie «meilleur réalisateur». Et Kathryn Bigelow est la seule à avoir obtenu le plus prestigieux prix décerné par Hollywood, pour «Démineurs» en 2010.
«Je pense qu'il y a des progrès», estime malgré tout Olivia Wilde.
- «Pression intense» -
Pour l'actrice révélée par la série «Dr House», il est indispensable de «comprendre le système de l'intérieur pour arriver à vraiment le faire changer».
«Au cours des deux dernières années, je pense qu'on voit qu'il y a une demande du public pour des histoires de femmes sur grand écran et pour entendre la voix de femmes derrière la caméra», insiste Olivia Wilde, qui «sent un changement qui se profile» même s'«il y a encore beaucoup de chemin à parcourir».
Selon elle, l'une des solutions au problème est de cesser de «recruter des gens seulement sur leur CV». «Vous avez moins de crédit qu'un mec, il a plus d'expérience. On doit prendre conscience que les femmes et les minorités ont eu moins d'opportunités par le passé, qu'il faut fonder le recrutement sur les compétences et la passion plutôt que sur le CV», plaide l'artiste.
Olivia Wilde dit «être mordue» par la réalisation et travaille déjà sur son prochain film, encore une comédie, dont elle espère commencer le tournage l'an prochain.
Mais elle ressent une «pression» de tous les instants en tant que femme. «Vous avez l'impression de représenter toutes les femmes. Vous devez réussir sous peine de faire échouer toutes les autres. Et bien sûr, c'est faux, mais la pression est intense», dit Olivia Wilde.
Pour elle, l'égalité hommes-femmes aura vraiment été atteinte lorsque les femmes «pourront essayer des choses, et parfois échouer sans que ça fasse toute une histoire».
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