Bataille judiciaireLa justice refuse la requête de Johnny Depp
Covermedia
6.1.2021 - 16:29
Johnny Depp avait tenté de se débarrasser de la requête reconventionnelle d'Amber Heard en demandant à la justice de la rejeter. Comme le relaie Deadline, c'est la requête de l'acteur qui a été rejetée.
Un juge a rejeté les tentatives de Johnny Depp de débouter les demandes reconventionnelles de son ex-femme Amber Heard.
L'acteur poursuit la star d'Aquaman après que cette dernière se soit présentée comme une « personnalité publique représentant la violence domestique » dans un article du Washington Post publié en 2018. L'interprète d'Edward aux Mains d'Argent affirme avoir été diffamé dans l'article, même si Amber Heard ne l'a pas nommé directement, déclarant que l'article suggérait qu'il avait « perpétré des violences domestiques contre elle ».
100 millions de dollars
Alors que Johnny Depp a perdu un premier procès devant la justice britannique en fin d'année dernière contre le tabloïd The Sun, il doit désormais faire face à une demande reconventionnelle de son ex-épouse, d'un montant de 100 millions de dollars, que la star de Pirates des Caraïbes avait cherché à faire rejeter en vertu de la nouvelle loi anti-SLAPP (Strategic Lawsuits Against Public Participation) adoptée en Virginie l'année dernière. Mais le juge du comté de Fairfax, Bruce White, a rejeté sa demande, citant les commentaires faits par Johnny Depp et son avocat Adam Waldman comme raison pour laquelle l'affaire Heard devait être poursuivie.
«Les commentaires de Messieurs Depp et Waldman impliquent que Mlle Heard a menti et s'est parjurée lorsqu'elle a comparu devant un tribunal en 2016 pour obtenir une ordonnance de restriction temporaire contre M. Depp. De plus, ils impliquent qu'elle a menti sur le fait d'avoir été victime de violences domestiques. À la lumière du mouvement #MeToo et du climat social actuel, prétendre faussement qu'elle a été victime d'abus porterait certainement atteinte à la réputation de Mme Heard dans l'opinion générale. Par conséquent, cette Cour estime que les déclarations contiennent les éléments nécessaires pour une action en diffamation. Bien que les déclarations de M. Depp (et celles de son avocat) puissent être comprises comme leur opinion sur ce qu'il s'est passé, ces déclarations impliquent néanmoins que M. Depp n'a pas abusé de Mme Heard», peut-on lire dans son délibéré, relayé par Deadline.
Le juge White a également rejeté l'affirmation d'Amber Heard selon laquelle Johnny Depp avait entaché son nom en essayant de la faire retirer de la franchise Aquaman en la bombardant d'un torrent d'abus en ligne. «La plaidoirie ne démontre pas que les comptes des réseaux sociaux communiquaient dans un langage obscène, suggéraient des actes obscènes ou menaçaient de commettre des actes illégaux ou immoraux. Il semble plutôt que M. Depp ait envoyé ces déclarations, en privé, à deux de ses amis, et Mlle Heard n'a pas prétendu que M. Depp avait l'intention de les lui faire voir», explique le juge.
L'affaire doit être jugée dans le courant de l'année.