Jennifer Aniston et Reese Witherspoon sont réputées gagner chacune deux millions de dollars par épisode du programme phare d'Apple TV+, «The Morning Show»
Michael Douglas, vedette autour de laquelle a été bâtie la série Netflix «La Méthode Kominsky»
Reese Witherspoon (Gauche) figure dans la série HBO «Big Little Lies» aux côtés d'une brochette de stars (de gauche à droite): Zoe Kravitz, Laura Dern, Shailene Woodley, Nicole Kidman et Meryl Streep
Ben Stiller (centre) a retrouvé la télévision de ses débuts pour réaliser la série sombre et mystérieuse «Escape at Dannemora», avec (de gauche à droite) Benicio del Toro, Patricia Arquette, Paul Dano et Eric Lange
Dopé par le streaming, le petit écran séduit plus que jamais les stars d'Hollywood
Jennifer Aniston et Reese Witherspoon sont réputées gagner chacune deux millions de dollars par épisode du programme phare d'Apple TV+, «The Morning Show»
Michael Douglas, vedette autour de laquelle a été bâtie la série Netflix «La Méthode Kominsky»
Reese Witherspoon (Gauche) figure dans la série HBO «Big Little Lies» aux côtés d'une brochette de stars (de gauche à droite): Zoe Kravitz, Laura Dern, Shailene Woodley, Nicole Kidman et Meryl Streep
Ben Stiller (centre) a retrouvé la télévision de ses débuts pour réaliser la série sombre et mystérieuse «Escape at Dannemora», avec (de gauche à droite) Benicio del Toro, Patricia Arquette, Paul Dano et Eric Lange
De Julia Roberts à Meryl Streep en passant par Reese Witherspoon ou Michael Douglas, les stars des studios d'Hollywood sont de plus en plus séduites par la télévision qui, grâce aux milliards brassés par l'industrie du streaming, offre désormais des productions de qualité, une grande créativité... et des cachets alléchants.
Jadis parent pauvre du divertissement, le petit écran est dopé ces dernières années par l'essor de la vidéo à la demande: nombre de spectateurs préfèrent désormais s'adonner au «binge-watching» dans leur canapé plutôt que de se rendre au cinéma.
Acteurs vedettes et cinéastes suivent le mouvement.
Michael Mann, réalisateur légendaire de «Heat», estime ainsi que la qualité de la télévision aux Etats-Unis surpasse désormais souvent celle des films, ce qui n'était pas le cas lorsqu'il produisait la célèbre série «Miami Vice» dans les années 1980.
«A l'époque, il y avait un vrai esprit de chapelle. On vous rangeait dans une catégorie ou dans l'autre», a-t-il expliqué à l'AFP. «Le cinéma regardait la télé de haut, et à juste titre, parce que la télé était assez exécrable».
Aujourd'hui, «une partie des meilleurs scénarios va vers la télévision», affirme Michael Mann, citant la série noire «Ozark» avec Jason Bateman (Netflix) et la mini-série «Patrick Melrose» avec Benedict Cumberbatch (Showtime).
Jim Carrey a lui aussi franchi le pas vers la télé avec «Kidding», Julia Roberts a fait ses débuts pour Amazon dans «Homecoming» et Michael Douglas est la pierre angulaire de «La Méthode Kominsky» sur Netflix, en lice pour les prochains Emmy Awards.
Chic et chèques
Rien de tel qu'un gros chèque pour attirer ce que Hollywood fait de plus chic.
Or les cinq géants du streaming – Netflix, Amazon, Hulu, Disney et Apple – devraient dépenser 27 milliards de dollars pour produire des contenus cette année, d'après une récente étude réalisée par le bureau du film de Los Angeles, FilmLA.
La somme est à peu près équivalente au budget cumulé des 130 films les plus chers de l'histoire, ce qui signifie que les stars prêtes à jouer le jeu du streaming peuvent espérer des cachets colossaux.
Il se dit à Hollywood que Reese Witherspoon et Jennifer Aniston gagnent chacune deux millions de dollars par épisode de «The Morning Show», programme phare d'Apple TV+, qui sera lancée le 1er novembre. Le feu vert a déjà été donné pour une deuxième saison de dix épisodes.
«L'impact des services de vidéo à la demande sur la télévision et l'industrie du divertissement ne doit pas être sous-estimé», insiste l'étude de FilmLA.
Witherspoon s'était déjà convertie à la télévision il y a deux ans avec «Big Little Lies» (HBO), qui aligne à ses côtés des pointures du cinéma comme Meryl Streep, Nicole Kidman, Laura Dern et Zoe Kravitz.
«Complètement changé ma carrière»
Le petit écran offre beaucoup plus d'opportunités aux comédiennes ayant dépassé la quarantaine et aux minorités ethniques que le cinéma, traditionnellement plutôt blanc et masculin, relevait l'actrice et productrice.
«L'idée que les plateformes de streaming disposent de données montrant que les spectateurs veulent voir des gens d'âge différent et d'horizons différents, ça permet de donner l'occasion à des nouvelles voix et à des nouveaux scénaristes d'émerger», dit-elle.
«Je suis extrêmement reconnaissante aux services de vidéo à la demande, ils ont complètement changé ma carrière», assure Reese Witherspoon.
Les réalisateurs succombent aussi. Michael Mann travaille à une série télévisée se déroulant durant la guerre du Vietnam. De son côté, Steven Spielberg développe une série d'horreur en format court pour la future plateforme Quibi et «Masters of the Air», une suite à la série «Band of Brothers», pour Apple TV+.
Connu jusqu'alors surtout pour ses comédies, Ben Stiller a quant à lui renoué avec la télévision de ses débuts pour réaliser «Escape at Dannemora», une mini-série sombre et mystérieuse sur l'évasion bien réelle de deux détenus.
«Je n'avais jamais rien fait de tel auparavant», a-t-il lancé aux journalistes lors de rencontres sur la télévision à Los Angeles. «Je savais que j'avais envie de faire des choses plus sérieuses et de travailler dans de nouveaux domaines en tant que réalisateur», a-il souligné.
Avant de conclure: «La télévision a bien changé».
Les pires flops de l'histoire du cinéma
Les pires flops de l'histoire du cinéma
Le spectateur, cet inconnu: depuis que le cinéma existe, Hollywood cherche à comprendre ce qui intéresse le public. Et après toutes ces années, il lui arrive encore régulièrement de tomber complètement à côté de la plaque. Voici les 20 plus grands flops de l’histoire du cinéma – ajustés en fonction de l’inflation.
Place n°20: même un film qui a rapporté 260,5 millions de dollars peut être un énorme flop. Quand on a par exemple dépensé près de 250 millions de dollars rien que pour le tournage. Un coup pour rien, alors? Pire encore, les experts estiment que Disney a dépensé entre 100 et 200 millions de dollars supplémentaires pour promouvoir «Lone Ranger, naissance d’un héros» (2013). Les pertes accusées par le western se situent dans le même ordre d’idées. Il ne suffit pas de mettre Johnny Depp (à gauche) à l’affiche pour faire un carton.
Place n°19: Dans «Le 13e guerrier» (1999), la fourchette des pertes se situe entre 69 et 129 millions de dollars - alors pourquoi dit-on que l’épopée historique avec Antonio Banderas est un plus grand échec que «Lone Ranger»? Réponse: l’inflation. Ces 69 à 129 millions de dollars correspondent aujourd’hui à une perte de 101 à 190 millions.
Place n°18: Keanu Reeves a eu de la chance que «John Wick» soit déjà en boîte lorsque «47 Ronin» est sorti en salles en 2013. Sinon, il n’aurait probablement jamais décroché le rôle qui lui a fait renouer avec le succès un an plus tard: dans les calculs les plus optimistes, le film épique à grand spectacle sur les samouraïs «47 Ronin» fait état de 103 millions de pertes.
Place n°17: que les codeurs Navajos soient beaucoup plus rares à l’écran que Nicolas Cage dans un film retraçant l’histoire des codeurs-radio Navajos passe. Qu’une épopée de 120 millions de dollars comme «Windtalkers: les messagers du vent» (2002) arrive à la quatrième place dans la liste des «dix films de guerre les plus erronés sur le plan historique», passe encore. Mais qu’il accuse en plus des pertes s’élevant à près de 103 millions de dollars selon les calculs actuels, c’est un peu gros.
Place n°16: un budget de 81 millions de dollars, 484,6 millions de dollars de recettes: en 2003, «Bruce tout-puissant» avec Jim Carrey dans le rôle principal, a été une réussite totale. A l’inverse, la suite «Evan tout-puissant», sortie quatre ans plus tard, a été un véritable bide: le scénario (comment Steve Carrell a été transformé en un Noé moderne pour 175 millions de dollars) a intéressé juste assez de spectateurs pour couvrir les frais de production. En revanche, Universal Studios a pu s’asseoir sur les frais de marketing, qui, revus à la hausse avec le taux d’inflation, s’élevaient à 104 millions de dollars.
Place n°15: il serait injuste que «Battlefield Earth» (2000) ne figure pas dans la liste des plus gros échecs au monde du box-office. Après tout, ce navet de la science-fiction à 100 millions de dollars adapté du roman de L. Ron Hubbard, fondateur de la scientologie, a reçu un total de neuf framboises d’or, y compris pour le pire film de la décennie. C’est à juste titre que les spectateurs ont traité avec mépris le film qui tenait à cœur à John Travolta. Résultat des courses: 104 millions de dollars de perte.
Place n°14: Quand «The Postman» ne fait pas recette: ce drame évoquant la fin du monde a coûté 80 millions de dollars. En 1997, Kevin Costner avait en tête de poursuivre la chasse aux Oscars si bien commencée grâce à «Danse avec les loups». Une grave erreur: le film n’a rapporté que 20 millions de dollars et a laissé derrière lui des critiques stupéfaits et une montagne de dettes qui s’élèveraient à 107 millions selon la valeur actuelle du dollar.
Place n°13: en 2011, Disney a investi 150 millions de dollars dans l’adaptation cinématographique du livre pour enfants «Milo sur Mars»: résultat, un spectacle en 3D très réussi pour les yeux. Mais au niveau intellectuel et émotionnel, rien à se mettre sous la dent: le film d’animation a été un flop gigantesque et n’a rapporté que 39 millions de dollars à travers le monde. Selon les estimations des experts, les pertes devraient se situer au minimum autour de 109 millions de dollars.
Place n°12: le terme «Monster cars» a pris tout son sens dans le film du même nom sorti en 2016: un monstre qui a élu domicile dans le 4x4 surdimensionné d’un lycéen se bat avec lui contre un méchant PDG. Mais qu’y a-t-il de si extraordinaire? Que la société Paramount ait imaginé un instant qu’elle pouvait gagner de l’argent avec ce film: le studio a investi 125 millions de dollars dans la production et a subi des pertes monstrueuses d’environ 113 millions de dollars.
Place n°11: si l’on regarde les chiffres hors contexte, «La chute de l’Empire romain» (1964) se présente plutôt bien: les pertes du péplum ne s’élevaient qu'à 14,3 millions de dollars. Mais à une époque où le budget du film, 18,4 millions de dollars, était encore astronomique. Aujourd’hui, les 14,3 millions correspondent à un montant de 113 millions de dollars. Pas étonnant que le producteur Samuel Bronston ait fait faillite.
Place n°10: en règle générale, un film d’animation Disney est toujours une valeur sûre. Et pourtant: avec «La Planète au trésor», une version transposée dans l’espace du classique «L’île au trésor», les réalisateurs de «La petite sirène» John Musker et Ron Clements se sont complètement plantés en 2002 – 116 millions de dollars de pertes dans la perspective actuelle. Et ce, malgré les critiques bienveillantes, la nomination aux Oscars et une importante campagne marketing.
Place n°9: gros casting, grande humiliation. Dans la comédie «Potins mondains et amnésies partielles» (2001) Andie MacDowell et Warren Beatty (photo) partageaient l’affiche avec Diane Keaton, Goldie Hawn, Charlton Heston et Josh Hartnett. Le budget de 90 millions de dollars semblait bien investi. Mais comme le film n’a enregistré que 10,4 millions de recettes, les pertes globales se sont élevées à près de 85 millions de dollars, ce qui correspond à 117 millions aujourd’hui.
Place n°8: Supernova (2000). «Supernova» fut un tel flop que personne ne voulait avoir affaire avec ce film: ni le public, ni les réalisateurs. LES réalisateurs? Oui, vous avez bien entendu: Walter Hill ayant quitté la production suite à un différend, Jack Sholder a repris le flambeau avant passer la main à Francis Ford Coppola. En fin de compte, aucun d’entre eux n’a voulu apposer sa signature sur l’affiche de ce navet de la science-fiction. Aujourd’hui, la responsabilité de la perte de 118 millions de dollars est imputée à un certain Thomas Lee.
Place n°7: cela aurait dû être une version moderne de «Top Gun» - au lieu de cela, le film a été un véritable gouffre intellectuel et financier: en 2005, «Furtif» a fait un atterrissage en catastrophe, aussi bien auprès de la critique qu’au box-office: avec 135 millions de dollars, le budget de ce film mettant en scène des pilotes était presque aussi élevé que la montagne de dettes qui a enseveli les avions high-tech utilisés pour le tournage, soit 120 millions de dollars.
Place n°6: en 1960, John Wayne incarnait le héros populaire américain Davy Crockett. 44 ans plus tard, un nouveau film sur la bataille d’«Alamo» a été tourné à Hollywood. Il a été bien accueilli par la critique, en particulier le nouvel acteur Billy Bob Thornton. Mais le public n’avait semble-t-il que faire d’un autre film sur la bataille d’Alamo: le film a accusé une perte de 122 millions de dollars.
Place n°5: lorsqu’un projet de film a déjà échoué trois fois, vous pouvez a) l’abandonner ou b) y investir 264 millions de dollars et croiser les doigts. Dans le cas de «John Carter» (2012), Disney a opté pour la deuxième solution et a explosé le budget avec 100 millions supplémentaires pour la publicité. Les optimistes estiment que le studio a ainsi perdu 130 millions de dollars, les pessimistes parlent de 213 millions. Quoiqu’il en soit, le patron du studio de l’époque, Rich Ross, a quitté ses fonctions.
Place n°4: le film de science-fiction «Final Fantasy : les créatures de l’esprit» (2001), entièrement animé par ordinateur, a coûté plus de 130 millions de dollars. Et selon les estimations d’aujourd'hui, les pertes subies en 2001 par la saga basée sur le succès du jeu vidéo du même nom, sont tout aussi élevées. 150 artistes numériques et 20 pros de l’animation virtuelle ont créé une merveille visuelle qui manquait par ailleurs cruellement d’âme et d’émotion.
Place n°3: le dessin animé «Titan A.E.» vous a complètement dépassé? Vous n’êtes pas les seuls: le film d’animation de science-fiction sorti en 2000 n’a rapporté que 36,8 millions de dollars, alors que le budget est estimé entre 75 et 90 millions de dollars. Véritable échec financier, le film a entraîné la fermeture du studio d’animation de la Fox. Il faut dire que les pertes équivalaient à 142 millions de dollars d’aujourd’hui.
Place n°2: Vous êtes-vous déjà demandé pourquoi avant «Pirate des Caraïbes», on ne tournait presque plus de films de pirates? A cause de «L’île aux pirates» (1995), plus gros flop de l’histoire du cinéma à ce jour: des coûts de production s’élevant à 98 millions de dollars, pour 18 millions de recettes. Avec la publicité et tout le tralala, la société de production Carolco a jeté 89 millions de dollars par les fenêtres, ce qui correspond à environ 143 millions de dollars aujourd’hui. Peu de temps après, l’actrice principale Geena Davis a divorcé du réalisateur Renny Harlin, qui était aussi son mari - un échec sur toute la ligne.
Place n°1: la réalisation de «Sinbad: la légende des sept mers» a coûté quelques 60 millions de dollars et le film d’animation, sorti en 2003, a rapporté légèrement plus. Mais c’était loin d‘être suffisant: au total, 125 millions de dollars ont été irrémédiablement perdus dans le projet, ce qui correspond aujourd’hui à un montant de 166 millions de dollars. Le projet Dreamworks est donc considéré comme le plus grand gouffre de l’histoire du cinéma. «Je pense que l‘idée de transformer une histoire traditionnelle en dessin animé appartient désormais au passé», a conclu le réalisateur Jeffrey Katzenberg, qui a par la suite complètement tourné le dos aux films d’animation.
Retour à la page d'accueil