People Marion Bartoli : dans l'enfer du harcèlement

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16.1.2018 - 16:08

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Marion Bartoli a beaucoup souffert à cause de son ex-compagnon qui lui a fait perdre confiance en elle. Sur France Inter, la joueuse de tennis a raconté en détails les violences morales qu'elle a subies.

Marion Bartoli annonçait récemment son retour dans la compétition après une longue descente aux enfers. Empêtrée dans une relation toxique avec son ex-compagnon, la joueuse de tennis a connu des moments difficiles qu’elle a racontés au micro de Léa Salamé sur France Inter, ce mardi 16 janvier (18). « J'ai eu très longtemps des séquelles psychologiques : d'avoir quelqu'un qui, au quotidien, vous explique que tout ce que vous faites c'est pas bien, jamais assez bien, que lui fait beaucoup mieux, j'avais perdu complètement confiance en moi, même perdu l'envie de jouer au tennis », confie-t-elle.

La championne a donné quelques exemples de la façon dont il la traitait. « (Il) me disait que j'étais grosse, en surpoids, et chaque fois qu'on croisait une fille dans la rue qui était beaucoup plus mince, me disait : "Regarde comme elle est belle, mince et grande". Une fois, deux fois, dix, quinze fois : je me suis dit "pour que ça s'arrête il faut que je mincisse". Comme je ne fais jamais les choses à moitié, je me suis effectivement fixé cet objectif. Pour que les brimades s'arrêtent au quotidien, je voulais le faire le plus vite possible : j'ai commencé mon régime à 72-75 kg, je suis descendu à 52 kg », explique-t-elle. Cet homme lui a fait perdre confiance en elle jusque sur un terrain de tennis. « A chaque fois qu'on jouait au tennis ensemble, il essayait de me battre. J'avais gagné Wimbledon et lui était banquier, donc c'était assez ridicule. Il m'avait tout enlevé, même ce plaisir-là », détaille-t-elle.

Marion Bartoli a décidé de le quitter le jour où il l'a demandée en mariage, une demande qu'elle qualifie de « choc » qui lui a fait « prendre conscience » qu'il fallait partir.

La joueuse de tennis a tenu également à répondre à ceux qui estiment qu'elle aurait pu partir plus tôt au lieu de se laisser détruire. « C'est facile de l'extérieur, de juger en disant : "elle aurait dû partir plus tôt". Dans la relation c'est difficile de s'en apercevoir : c'est tellement systématique que vous finissez par l'accepter, avec l'impression que c'est normal », explique-t-elle.

La violence conjugale ne prend pas qu'une forme physique, elle est aussi morale, comme ce que décrit Marion Bartoli, qui ajoute : « Si mon histoire personnelle peut servir d'exemple à d'autres, j'en serais très heureuse ».

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