Carnet noir Mort du dramaturge américain Terrence McNally des suites du coronavirus

AFP

24.3.2020 - 22:16

Terrence McNally (à gauche) et son mari Tom Kirdahy lors de la cérémonie des Tony Awards, le 9 juin 2019 à New York
Terrence McNally (à gauche) et son mari Tom Kirdahy lors de la cérémonie des Tony Awards, le 9 juin 2019 à New York
Source: GETTY IMAGES NORTH AMERICA/AFP

Le dramaturge américain Terrence McNally, l'un des premiers auteurs à succès à banaliser les personnages gays au théâtre, est mort mardi de complications liées au coronavirus, a indiqué à l'AFP son agent. Il avait 81 ans.

«Je confirme cette nouvelle bouleversante – Terrence McNally est décédé» dans un hôpital de Sarasota, en Floride, a indiqué Matt Polk, son agent.

Terrence McNally, auteur dramatique lauréat de quatre Tony Awards - les récompenses de Broadway - , avait eu un cancer du poumon, dont il s'était sorti, mais souffrait toujours d'une maladie pulmonaire obstructive chronique, a précisé M. Polk.

Ses oeuvres les plus connues incluent «Master Class» -- pièce jouée à Paris en 1997, avec Fanny Ardant en vedette --, la comédie musicale «Kiss of the Spider Woman» ou encore «Ragtime».

Ouvertement homosexuel, il a notamment écrit sur l'homophobie et le sida, comme dans sa pièce «Lips Together, Teeth Apart», jouée pour la première fois en 1991.

Au début des années 2000, sa pièce «Corpus Christi», créée aux Etats-Unis en 1997, avait fait scandale après avoir tourné dans plusieurs pays: elle représentait notamment un Christ gay, séduit par Judas.

Terrence McNally avait commencé à écrire pour Broadway dès l'âge de 23 ans, mais il ne devint vraiment connu aux Etats-Unis qu'un quart de siècle plus tard, en 1987.

«Le monde a plus que jamais besoin d'artistes pour nous rappeler ce que sont vraiment la vérité, la beauté et la gentillesse», déclarait-il en 2019 lors de la cérémonie des Tony Awards, où il s'était vu décerner un prix pour l'ensemble de sa carrière.

Terrence McNally est l'une des premières célébrités à décéder des suites du Covid-19, après Manu Dibango, saxophoniste camerounais et légende de l'afro-jazz, mort à l'âge de 86 ans.

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