Actu people Retour gagnant aux Oscars pour Renée Zellweger dans «Judy»

AFP

10.2.2020 - 06:17

Retour gagnant à Hollywood pour Renée Zellweger: la texane a remporté dimanche l'Oscar de la meilleure actrice pour son interprétation de la légendaire Judy Garland dans «Judy», une renaissance après une longue période loin des projecteurs et des studios.

Après ses premiers succès à la fin des années 1990, Renée Zellweger avait rapidement conquis le monde du cinéma, décrochant trois nominations à la suite aux Oscars pour «Le Journal de Bridget Jones» (2002), «Chicago» (2003) et «Retour à Cold Mountain», qui lui avait valu en 2004 la statuette du «meilleur second rôle».

Sa carrière s'était progressivement et inexplicablement ralentie et Renée Zellweger avait fini par se mettre en retrait des tournages en 2010.

«Le son de ma voix m'était devenu insupportable: il était temps de m'en aller et de grandir un peu», avait-elle affirmé par la suite, disant avoir eu trop longtemps besoin de retrouver des rapports normaux avec ses contemporains, «dans l'anonymat».

«Vous ne pouvez pas être un bon conteur si vous n'avez pas de vécu, et vous ne pouvez pas vous identifier aux gens», expliquait l'actrice.

Transformée, elle s'était remise en selle en 2016 en participant à différents projets d'envergure modeste, à commencer par la suite du célèbre «Journal de Bridget Jones» qui l'avait révélée au grand public.

Il aura toutefois fallu attendre «Judy» et sa performance dans le rôle de l'enfant prodige devenue grande pour sceller son retour, à 50 ans, dans la cour des grands.

«Judy Garland n'a pas reçu les honneurs qu'elle méritait en son temps», a déclaré Renée Zellweger sur la scène des Oscars. «Mme Garland, vous êtes certainement parmi les héroïnes qui nous unissent et nous définissent, et (cette récompense) est sans aucun doute pour vous», a-t-elle déclaré, statuette dorée à la main.

- Rôles difficiles -

Le film dépeint l'arrivée de Judy Garland dans la trépidante ville de Londres en 1968, pour une série de représentations à guichets fermés. La star n'avait que 46 ans à l'époque mais elle était mondialement célèbre depuis trois décennies grâce au «Magicien d'Oz».

La vie débridée et les excès d'Hollywood, ponctués de quatre échecs conjugaux successifs, avaient profondément marqué l'artiste, comme le souligne la performance poignante de Renée Zellweger.

L'Américaine a souvent pris à bras le corps des rôles difficiles, voire douloureux, pour lesquels elle s'est mise en danger. Ce fut le cas pour Bridget Jones, qui obligea l'actrice menue à prendre dix kilos et un accent britannique des plus convaincants, qui avait fait taire ses détracteurs et les sceptiques.

Renée Zellweger avait aussi dû apprendre le chant et la danse pour incarner dans «Chicago» la trouble Roxie Hart, meurtrière reconvertie dans le showbiz.

«J'aime faire des choses dont je ne me crois pas capable. Autrement, à quoi bon?«, avait lancé la comédienne à l'époque.

C'est un rôle bien différent qui lui a apporté son premier Oscar pour «Retour à Cold Mountain»: celui d'une rude et pragmatique fermière durant la Guerre de Sécession, qui se prend d'amitié pour une délicate et belle citadine incarnée par Nicole Kidman.

Renée Zellweger est née en avril 1969 d'un père d'origine suisse (d'où son prénom avec accent aigu, inusité aux Etats-Unis) et d'une mère norvégienne, dans le Texas agricole.

Elle a fait ses débuts dans des petits films indépendants passés inaperçus, jusqu'à ce qu'elle figure dans «Génération 90», premier film réalisé par Ben Stiller en 1994.

La notoriété est toutefois arrivée pour elle via Tom Cruise, qui l'avait choisie pour lui donner la réplique dans «Jerry Maguire» en 1996.

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