People Roman Polanski fait fi des manifestants

En effet, si les manifestants scandaient des slogans un peu extrêmes comme un « Extradition pour Polanski » – légèrement déplacé quand on connaît le passé du cinéaste et sa situation pendant le Seconde Guerre Mondiale – les panneaux et revendications n’ont pas émaillé le discours d’un réalisateur bien plus à l’aise dans la défense de son patrimoine que dans l’affrontement de ses détracteurs – et détractrices. « Avant on pouvait brûler les livres, comme Hitler. Aujourd’hui, avec le tout numérique, on passe d’un support à l’autre en dépit de certains zinzins », a-t-il expliqué lors d’un discours inaugural défendant l’utilisation des supports numériques pour archiver les films.

Des propos bien éloignés des préoccupations de ceux qui, dehors, pensaient pouvoir faire infléchir La Cinémathèque ou tout du moins, faire réfléchir ses responsables. Projet relativement vain quand on sait avec quelles souplesse et humilité Costa Gavras et Frédéric Bonnaud – président et directeur de l’institution – avaient reçu les premières plaintes de l’association Osez le Féminisme la semaine dernière.

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