People Roman Polanski : sa rétrospective à La Cinémathèque est maintenue

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2.11.2017 - 12:37

Roman Polanski
'Vous N'avez Encore Rien Vu' (You ain't seen nothin yet) premiere during the 65th Cannes Film Festival

Featuring: Roman Polanski
Where: Cannes, France
When: 21 May 2012
Credit: WENN
Roman Polanski 'Vous N'avez Encore Rien Vu' (You ain't seen nothin yet) premiere during the 65th Cannes Film Festival Featuring: Roman Polanski Where: Cannes, France When: 21 May 2012 Credit: WENN
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(Cover) - FR French Stars - La Cinémathèque française a fait fi de la controverse et a décidé de maintenir la rétrospective qu’elle voulait offrir à Roman Polanski. Le cinéaste essuie depuis longtemps les controverses qui l’entourent et les accusations de viol et de détournement de mineure qui ont émaillé sa carrière. Mais alors qu’il sort son nouveau film, D’Après une Histoire Vraie, la Cinémathèque a malgré tout désiré programmer une rétrospective retraçant sa carrière. Un peu trop déplacé pour certaines associations – dont Osez le Féminisme – alors que depuis quelques semaines, la colère gronde autour des abus de Harvey Weinstein et du hashtag #MeToo. Celles-ci ont réclamé l’annulation pure et simple de la manifestation, mais visiblement, la Cinémathèque ne l’a pas vu de cet œil.

C’est ainsi que le comité de direction a fait valoir sa « tradition d’indépendance » dans un communiqué publié mercredi. Il a ainsi déclaré que malgré la controverse suscitée, il maintiendrait la rétrospective. « Fidèle à ses valeurs et à sa tradition d’indépendance, la Cinémathèque n’entend se substituer à aucune justice », ont signé les membres en précisant que leur but n’était pas de décerner des « récompenses » ou des « certificats de bonne conduite ». Ainsi, le président de l’institution, Costa Gavras, et son directeur général, Frédéric Bonnaud, renvoient avec adresse les reproches qu’ils ont visiblement su entendre. Avec adresse, mais sans trop de modestie, puisqu’ils concluent de manière tranchée leur communiqué. « Nous n’avons donc rien à débattre avec des gens qui exigent de La Cinémathèque française l’abandon de sa mission fondamentale : montrer inlassablement l’œuvre des grands cinéastes », ont-ils fini par écrire pour légitimer leur décision.

Une décision qui ne passera pas forcément bien, d’autant qu’elle est signée d’un comité directoire de 7 personnes composé de 6 hommes… et 1 femme. Un sens de l’exemplarité pas vraiment notable de la part d’une institution qui se devrait de respecter une certaine parité à une époque où la place de la femme dans le cinéma – et la société – est au cœur de discussions régulières.

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