Actu people Sur scène, Adjani fait l'éloge du courage pour «échapper à la solitude de l'échec»

AFP

11.12.2019 - 16:53

Isabelle Adjani au Grand Palais à Paris le 1er octobre 2019
Isabelle Adjani au Grand Palais à Paris le 1er octobre 2019
Source: AFP/Archives

«Philosophe» le temps de cinq soirées, Isabelle Adjani va faire sur scène l'éloge du courage à l'occasion d'une lecture d'un essai de Cynthia Fleury, «un texte qui nous aide comme un antidépresseur naturel», confie-t-elle à l'AFP.

A l'affiche du théâtre La Scala Paris (17-21 décembre), elle lira «La Fin du courage», paru en 2010, avec une autre comédienne, Laure Calamy.

Le texte «parle à ceux qui ont perdu leur courage comme on perd ses lunettes, et la manière dont on peut retrouver un chemin où le courage renaît comme une force collective, pour échapper à la solitude de l'échec», affirme Isabelle Adjani.

Dans une mise en espace signée Nicolas Maury, les deux interprètes campent une philosophe et une journaliste qui s'interpellent sur leurs manquements, avant de se retrouver finalement sur une volonté commune d'affronter les obstacles coûte que coûte.

«J'avais acheté ce livre avant de connaître l'auteure. Il m'avait fait du bien. Il nous aide comme un antidépresseur naturel», indique la star.

«Ce qui me plaît, c'est la manière dont est mis en lumière ce qu'est le courage, ce qu'il est devenu. C'est un texte qui résonne plus que jamais avec notre époque. Le courage doit nous donner envie de dire oui à la vie, même quand tout semble du côté du non», ajoute l'actrice, qui joue bénévolement, «mon petit cadeau symbolique en cette fin d'année difficile».

Deux premières lectures avaient eu lieu il y a quelques mois au Palais de Tokyo, «pour tester la réaction du public», dit-elle, précisant qu'au vu de la réceptivité et l'enthousiasme «inattendus», il a été décidé de partager à nouveau ce texte sur les planches.

Pour l'actrice, «reprendre courage, c'est accepter de prendre son temps, d'être patient, et donc d'être en opposition éventuellement avec ce que la société réclame de nous. Plus que jamais, on a tellement besoin d'art».

«On est dans une société hyperconnectée qui nous sépare en même temps. Ce livre nous aide à nous ramener à nous mêmes», observe Isabelle Adjani qui, à titre personnel, «aime penser qu'(elle) a le courage d'avoir le courage».

«Pour moi, le courage, c'est une conviction. Ce n'est pas une victoire», ajoute-t-elle.

Isabelle Adjani qui vient de tourner le dernier long métrage de Yamina Benguigui, incarnera l'an prochain la peintre Suzanne Valadon, mère de Maurice Utrillo, dans «Jusqu'à la moelle», écrit par Virginie Despentes et Santiago Amigorena, et que réalisera Safy Nebbou.

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