People "Trafic sexuel": l'entourage d'Harvey Weinstein mis en cause

AFP

29.11.2017 - 10:54

Une aspirante actrice britannique, qui a assigné Harvey Weinstein pour "trafic sexuel", a mis en cause mardi l'entourage d'Harvey Weinstein, dont certains membres auraient, selon elle, fermé les yeux sur ses agissements.

Kadian Noble a affirmé, lors d'une conférence de presse dans un hôtel de New York, avoir confié en mai 2016 à une assistante du magnat hollywoodien que celui-ci l'avait agressé sexuellement deux ans plus tôt, à Cannes lors du festival.

"Elle essayait de me rassurer en me disant que c'était un homme bien, qu'il s'était bien comporté avec elle", a déclaré la jeune femme d'origine jamaïcaine, aujourd'hui résidente britannique.

"Elle m'a dit de lui écrire une lettre", a-t-elle expliqué, dans lequel elle aurait décrit "tout ce qu'(elle ressentait) et qu'elle s'assurerait que la lettre lui parviendrait."

Il n'a pas été question de plainte ou de réparation.

Kadian Noble (31 ans) dit avoir alors réalisé que "cet homme (avait) tellement de murs autour de lui. Je n'avais aucune chance (...), donc je n'ai pas écrit la lettre."

C'est la première fois qu'une victime présumée met en cause aussi directement une personne de l'entourage professionnel d'Harvey Weinstein, même si d'autres ont déjà mentionné avoir été laissées volontairement seules avec le producteur dans une chambre d'hôtel.

Contactée par l'AFP, l'ancienne collaboratrice d'Harvey Weinstein, qui ne ferait plus partie de la Weinstein Company selon le site de sa propre maison de production, n'a pas donné suite.

Kadian Noble poursuit Harvey Weinstein au civil à New York pour "trafic sexuel", une qualification juridique susceptible de porter sur des actes commis par des citoyens américains hors du territoire des Etats-Unis.

L'avocat de la victime présumée a indiqué qu'elle signalerait les faits aux autorités françaises, compétentes en matière pénale car l'incident aurait eu lieu à Cannes.

"Nous ne menons pas d'action pénale", a-t-il néanmoins prévenu, même si, en droit français, l'initiative de l'action pénale appartient au parquet.

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