Actu people Yann Moix assume ses textes antisémites

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28.8.2019 - 11:19

Source: Covermedia

Yann Moix n’a eu d’autre choix que de reconnaitre la paternité des textes antisémites révélés par l’Express le 26 août. Dans l’explication qu’il livre à Libération ce mercredi, l’auteur se défend à nouveau de tout antisémitisme.

Dos au mur, poussé à assumer la paternité de caricatures, puis de textes antisémites révélés par l’Express, Yann Moix «assume», il «endosse tout».

Ce 28 août, l’écrivain a choisi Libération pour publier ses confessions et se confondre en excuses. A le lire, ce qu’il avait déjà qualifié «d’erreur de jeunesse» est à mettre sur le dos de la bêtise d’un jeune homme de 21 ans, d’une part, mais encore plus de son environnement.

«Ce que j'ai fait à l'époque avec 3 ou 4 cons, on était des types complètement paumés. J'écrivais, je dessinais, je produisais de la merde, a-t-il assuré. Ces textes et ces dessins sont antisémites, mais je ne suis pas antisémite. Je me moquais des myopathes, de la faim dans le monde, de l'Abbé Pierre... Aujourd'hui, l'homme que je suis en a honte. Tout le parcours que j'ai fait depuis, tout mon parcours d'homme, c'est l'histoire de quelqu'un qui a essayé de s'arracher à cette géographie toxique, m'extraire de cette nasse.»

De nouveau, comme dans Rompre ou Orléans, ses livres polémiques, tous ses actes, ses paroles, tout son être ne sont jamais qu’une revanche prise sur des origines qu’il exècre. Et c’est ensuite le récit d’une rédemption, et mieux encore, d’une élévation qui devrait nous donner, peut-être, l’envie de féliciter Yann Moix et de révérer l’homme qu’il a su devenir en comparaison de celui qu’il «aurait pu être».

«Plutôt que de tomber dans la merde, je me suis élevé, en étant curieux intellectuellement, a-t-il continué. Je me suis hissé hors de la bouse, et je suis devenu le meilleur défenseur du judaïsme. J'ai eu la chance de rencontrer Bernard-Henri Lévy, qui m'a évité de devenir l'homme que j'aurais pu être, une pourriture.»

Mieux encore, Yann Moix se sent libéré par la publication de ces textes et dessins, car il n’aura plus à vivre avec cette «épée de Damoclès» qui le torturait depuis 30 ans. Mais si Yann Moix semble ici donner à cette affaire une conclusion heureuse, comme s’il pouvait s’ériger en juge et partie, reste à voir jusqu’où le poursuivra cette épineuse «erreur de jeunesse».

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