Délicieusement effrayant «Black Phone», un thriller angoissant à souhait

Réalisé par Scott Derrickson, ce thriller vous plongera dans une atmosphère lourde et pesante qui ne vous laissera pas indemnes. Ajoutez-y d’excellents acteurs comme Ethan Hawke et vous obtenez un résultat surprenant et délicieusement effrayant.

Le nom de Joe Hill ne vous dit peut-être rien. Pourtant, l’homme a de qui tenir.

Fils du célèbre romancier Stephen King, Joe a su se créer son propre chemin dans le domaine de l’écriture d’histoires horrifiques et angoissantes à souhait. Adapté de l’une de ses nouvelles, le long-métrage de Derrickson met en scène l’histoire de Finney Shaw, un jeune garçon qui se fait enlever par l’Attrapeur et enfermer dans un sous-sol glauque et insonorisé.

Là où le film commence à devenir intéressant ? Lorsqu’un mystérieux téléphone noir, pourtant branché à aucune prise, se met à sonner dans sa geôle. Au bout du fil, Finney entend des voix mystérieuses. Il comprend rapidement qu’il s’agit des anciennes victimes massacrées par son bourreau qui tentent de l’aider à s’en sortir.

On reconnait dans « Black Phone » le talent du réalisateur qui a su doser ses ingrédients pour nous livrer une histoire où se mêle habilement psychologie, intensité, grand huit émotionnel et une bonne dose de surnaturel. En effet, Derrickson n’a pas son pareil pour jouer avec nos nerfs. Révélé en 2005 grâce au terrible « L’exorcisme d’Emily Rose », l’homme semble s’épanouir et laisser éclater ses prédispositions à ébranler le public en créant des atmosphères travaillées et suffocantes. A l’époque, je l’avais découvert au cinéma… je n’ai (presque) pas honte de vous avouer que je n’avais jamais autant regardé le fauteuil qui se trouvait devant moi pour éviter de voir le grand écran.

Ethan Hawke nous offre un grand spectacle en jouant une sorte de magicien maléfique qui n’est pas sans rappeler le terrible clown « Ça ». Pourtant masqué, son regard et sa gestuelle suffisent à instaurer un climat de terreur. Les jeunes acteurs ne sont pas en reste, à l’image de Mason Thames qui se glisse avec justesse dans la peau de Finney.

Avec « Black Phone », préparez-vous mentalement à vivre des émotions fortes. Votre petit cœur risque bien d’être malmené par cet état de tension qui perdure durant toute la durée du film. Il faut aussi se l’avouer, si on craque pour ce genre de productions, c’est exactement ce que l’on cherche à ressentir et à éprouver.

Pari réussi avec brio.

Vous pouvez découvrir « Black Phone » dès le 22 octobre sur blue Vidéo.