L'humoriste, chanteuse et comédienne Camille Lellouche tient le premier rôle dans «L'Heureuse élue», une comédie familiale légère qui sort dans les salles ce mercredi 25 septembre. Rencontre avec une artiste multitâches, qui ne craint pas de «tout oser» au cinéma.
Camille Lellouche: «Le rire est un super pouvoir»
L'humoriste, chanteuse et comédienne Camille Lellouche tient le premier rôle dans «L'Heureuse élue», qui sort au cinéma le 25 septembre.
23.09.2024
On l'a déjà vue au cinéma, mais c'est la première fois que Camille Lellouche joue le premier rôle dans un film. Dans «L'Heureuse élue», elle incarne Fiona, un personnage taillé sur-mesure pour elle. La comédienne a reçu la nouvelle comme un cadeau: «Le producteur m'a appelée et m'a dit: 'on a envie d'écrire un film pour toi. On sait que ton degré d'autodérision est très élevé'. Ils savent que je n'ai pas de limites, que je n'ai pas peur de m'enlaidir, de me grossir, de m'amaigrir, de me vieillir, de ne pas être maquillée. Je trouve ça plutôt gratifiant», raconte-t-elle.
blue News a vu le film pour vous
SDN
Le scénario n'est pas sans rappeler «Prête-moi ta main», avec Alain Chabat et Charlotte Gainsbourg. Pour soutirer de l’argent à ses parents, Benoît (Lionel Erdogan) demande à une amie de se faire passer pour sa future femme lors d’un séjour en famille au Maroc. Mais lorsque cette dernière se désiste le jour du départ, il n’a pas d’autre choix que de proposer le rôle de sa fausse fiancée... à Fiona, son chauffeur Uber (Camille Lellouche). «L'heureuse élue» va donc devoir se faire accepter dans un univers qui n'est pas vraiment le sien... ou peut-être qu'elle va contribuer à désembourgeoiser tout ce petit monde! Une comédie légère et sans prétention, largement portée par le dynamisme de Camille Lellouche et un Gérard Darmon plutôt très drôle en papy de mauvaise foi qui ne suit pas vraiment son régime. Sans être le film de l'année, cette histoire permet tout de même de passer un bon moment. Notre note: 6/10
Et l'artiste a même pu intervenir lors du processus d'écriture: «On parle d'une banlieusarde, c'est le choc des cultures entre le milieu bourgeois et le milieu modeste de la banlieue. Donc je ne voulais pas qu'on abime ça et qu'on en fasse une caricature, moi qui viens de Vitry-sur-Seine», explique-t-elle.
Mais si elle lui ressemble, l'héroïne du film n'est pas exactement sa copie conforme, précise la comédienne: «Elle est plus 'couillue'. C'est vraiment le mot. Moi j'ai quand même un fort caractère et je n'ai pas la langue dans ma poche non plus, mais je suis quand même plus peureuse. Ce que j'aime à jouer dans ce personnage, c'est qu'elle a une liberté absolue».
Celle qui «ose tout» au cinéma
Ne pas se maquiller, se grimer ou s'enlaidir? Pas de problème pour Camille Lellouche, qui reconnaît «ne pas avoir de limites» au cinéma. Si l'on pense aux comédiens qui se retrouvent souvent dans des postures ridicules à l'écran, peu de noms de femmes viennent à l'esprit.
L'actrice abonde: «J'aime l'idée qu'on puisse se dire: 'la première femme qui ose tout au cinéma, c'est Camille Lellouche'. Mais si ça peut fédérer pour que toute la génération qui arrive après ait envie de faire ça, c'est génial». Une place à prendre? «C'est cool s'il y a cette place. Mais je ne suis là pour prendre la place de personne, juste pour être à ma place», tranche Camille Lellouche.
Pour Camille Lellouche, «le rire est un super pouvoir».
Dans «L'heureuse élue», Fiona, incarnée par Camille Lellouche, se retrouve embarquée dans un mensonge, bien malgré elle.
Le naturel de son personnage va lui permettre de s'imposer dans une famille bourgeoise.
Dans le film, Gérard Darmon et Michèle Laroque incarnent les futurs beaux-parents de Fiona.
Pour Camille Lellouche, «le rire est un super pouvoir».
Dans «L'heureuse élue», Fiona, incarnée par Camille Lellouche, se retrouve embarquée dans un mensonge, bien malgré elle.
Le naturel de son personnage va lui permettre de s'imposer dans une famille bourgeoise.
Dans le film, Gérard Darmon et Michèle Laroque incarnent les futurs beaux-parents de Fiona.
Jeune maman d'une fille alors âgée de sept mois, Camille Lellouche est parvenue à concilier son nouveau rôle de mère avec le tournage de «L'Heureuse élue». Son secret? «Je ne sais pas!», s'exclame-t-elle. «Je me levais à 5h30 du matin, j'allais travailler, parfois on tournait la nuit (...) j'avais un besoin très fort d'être connectée à ma fille, même si mon mari et ma belle-mère étaient là, bien heureusement».
L'humoriste ne cache pas sa satisfaction d'avoir réussi à tout gérer en même temps: «Mon premier amour, c'est mon art et le premier amour de ma vie, c'est ma fille. Et là, soudain, ça passait au second plan. Comme par hasard, j'ai un bébé et j'ai un premier premier rôle qui me plaît. Je suis obligée d'assurer. Même à fatiguée, il ne faut pas que ça se voie. Et je suis contente car ça ne se voit jamais à l'écran, mais j'étais vidée».
«Tu m'as sauvé la vie»
Si elle concède que les humoristes sont souvent des personnes relativement tristes à la ville, l'humour tient une place très importante dans la vie de Camille Lellouche: «Le rire a une place qui est assez vitale, pour moi, c'est un super pouvoir de faire rire les gens. Je reçois beaucoup de messages quand je donne mes spectacles d'humour ou quand je poste des vidéos, de gens qui me disent: 'Tu m'as sauvé la vie' ou 'je viens d'apprendre que j'ai un cancer et ça me fait du bien de voir tes vidéos'. Quand tu reçois ce genre de messages, tu te dis que tu as un devoir et que tu n'es pas là pour rien».
Celle qui chante, joue la comédie et est aussi autrice du livre «Tout te dire» paru chez Stock, ne se laisse pas démonter par ceux qui n'aiment pas les artistes «multitâches»: «Je leur réponds avec mon travail. Effectivement, ce n'est pas simple encore aujourd'hui. Mais que je fasse des concerts, du cinéma, des vidéos ou des spectacles d'humour, j'ai mon public. C'est du travail et à la fois c'est de l'amour que je donne aux gens, car je les aime vraiment. Le public, c'est le premier qui a cru en moi: on ne voulait de moi nulle part, ni en télé ni ailleurs. Et à force de remplir des salles, les gens n'ont plus le choix, après».
Tant que le public sera présent, Camille Lellouche promet: «Je serai là jusqu'à mon dernier souffle!»