Cannes Une pluie d'étoiles pour «Asteroid City» de Wes Anderson

AFP

23.5.2023 - 04:12

La troisième fois sera-t-elle la bonne pour Wes Anderson? Le réalisateur de «The Grand Budapest Hotel» ou «À bord du Darjeeling Limited» fait son retour mardi en compétition à Cannes avec «Asteroid City», et un nouveau casting ahurissant.

La troisième fois sera-t-elle la bonne pour Wes Anderson? Le réalisateur de «The Grand Budapest Hotel» ou «À bord du Darjeeling Limited» fait son retour mardi en compétition à Cannes avec «Asteroid City», et un nouveau casting ahurissant.

Des fidèles comme Tilda Swinton et Jeff Goldblum, et de nouveaux venus comme Margot Robbie, Tom Hanks et Scarlett Johansson...

Le cinéaste américain, connu pour son style ironique et désuet, s'entoure une nouvelle fois de stars qui devraient faire crépiter les flashes lors de la montée des marches.

«Je regarde Cannes par rapport aux autres films que je connais qui y ont été montrés, et je me sens chanceux d'être sélectionné au même endroit qu'eux. Pour moi, c'est une chance de faire partie de cette histoire du cinéma», confiait-il mi-mai au New York Times. 

De retour en compétition deux ans après «The French Dispatch», qui se déroulait dans une France de carte postale, le Texan situe cette fois son action dans une ville américaine fictive en plein désert, rassemblant parents et étudiants pour des compétitions savantes. A cette occasion, des événements inattendus vont se produire et bouleverser le monde, dévoile la bande-annonce du film, qui sortira fin juin.

Débarqué pour la première fois à Cannes avec «Moonrise Kingdom» en 2012, Wes Anderson  offre un cinéma immédiatement reconnaissable, avec une palette visuelle rétro et un goût de la symétrie, souvent imité, qui font les délices de ses fans sur Instagram. 

Reste à voir s'il parviendra à se renouveler et séduire le jury présidé par Ruben Östlund, qui a déjà vu plus de la moitié des 21 œuvres en lice.

Année de l'Italie?

Autre candidat mardi à la distinction suprême, l'Italien Marco Bellocchio, 83 ans, grand habitué de Cannes distingué en 2021 d'une Palme d'or d'honneur. 

L'auteur de films dénonçant la religion ou l'armée va se plonger dans «L'enlèvement», sur l'histoire vraie d'Edgardo Mortara, un enfant juif de 6 ans converti de force au XIXe siècle. Le film a pour cadre le quartier juif de Bologne où en 1858, les soldats du Pape font irruption chez la famille Mortara pour y prendre leur fils de 7 ans, Edgardo, qui va recevoir une éducation catholique.

Bellocchio va-t-il enfin connaître la consécration, alors que le cinéma transalpin n'a plus été couronné depuis plus de 20 ans?

Le trophée tant convoité lui a toujours échappé malgré ses huit sélections depuis "Le saut dans le vide" en 1980, jusqu’au "Traître" en 2019, sur un repenti de la mafia. 

L'Italie aura deux autres chances de remporter la Palme avec Nanni Moretti, sacré en 2001 pour «La Chambre du fils» et qui revient mercredi avec «Vers un avenir radieux», et Alice Rohrwacher, une autre habituée de Cannes, qui suit un jeune archéologue mêlé à un groupe de pilleurs de tombes dans l'Italie des années 80 dans «La chimère», en compétition vendredi.

A l'écart du tapis rouge, le syndicat CGT, qui a profité du Festival pour dénoncer la réforme des retraites en France, appelle cette fois à un rassemblement devant la gare de Cannes dans la matinée.

Le secrétaire général de la CGT Énergie, Sébastien Menesplier, y prendra la parole. Fin avril, ce syndicat avait évoqué des «perturbations énergétiques», visant notamment l'événement cannois, autrement dit des projecteurs qui pourraient s'éteindre, faute de courant. Aucun incident de ce genre ne s'est produit depuis l'ouverture du Festival.