Carnet noir Décès de Michel Ciment, critique et historien du cinéma

ATS

15.11.2023 - 13:46

Le critique et historien du cinéma Michel Ciment, célèbre voix depuis plus d'un demi-siècle de l'émission «Le Masque et la Plume» de France Inter, est décédé lundi à Paris. Il avait 85 ans.

Michel Ciment  est mort «des suites d'une longue maladie», a précisé la revue de cinéma Positif qu'il avait intégrée en 1963 puis dirigée. (photo 2020)
Michel Ciment  est mort «des suites d'une longue maladie», a précisé la revue de cinéma Positif qu'il avait intégrée en 1963 puis dirigée. (photo 2020)
IMAGO/ABACAPRESS

Keystone-SDA

Michel Ciment est mort «des suites d'une longue maladie», a précisé la revue de cinéma Positif qu'il avait intégrée en 1963 puis dirigée. «Il s'est battu jusqu'au bout, toujours animé par sa passion du cinéma qui l'aidait à tenir. La dernière phrase qu'il a prononcée a été à l'adresse d'une infirmière: 'Ce soir, je vais aller voir un film'», a rapporté l'équipe de la revue.

Egalement amoureux de radio, Michel Ciment participait depuis 1970 en tant que critique au «Masque et la Plume» et a également été producteur de «Projection privée», sur France Culture, de 1990 à 2016.

«C'est toute la famille du Masque et la Plume qui perd l'un de ses plus proches», a réagi Jérôme Garcin, producteur de l'émission, qu'il quittera prochainement, après l'avoir animé pendant 34 ans. «C'est peut-être l'esprit le plus libre, le plus encyclopédique que la critique de cinéma ait jamais produit», a-t-il poursuivi.

Kubrick et cinéma américain

Michel Ciment a contribué à plusieurs ouvrages collectifs et écrit des livres, recueils d'entretiens et biographies, notamment sur Stanley Kubrick et le cinéma américain avec «Les Conquérants d'un nouveau monde».

En 1994, il avait reçu à Cannes, le premier prix Maurice Bessy, récompensant «une personnalité exerçant son activité ou son talent dans les domaines de l'écriture cinématographique».

«Esprit libre et d'une insatiable curiosité, il incarnait à lui seul la cinéphilie, accueillant tous les cinémas et ne laissant jamais aucune oeuvre de côté. (...) Sa disparition doit rappeler à tous l'importance de son legs et la nécessité d'une critique de cinéma ardente et résistante», a réagi le Festival de Cannes, qu'il fréquentait toujours assidûment.