Carnet noir Décès du cinéaste géorgien Otar Iosseliani

ATS

18.12.2023 - 06:23

Le cinéaste Otar Iosseliani, Prix Louis-Delluc 1999 en France pour «Adieu, plancher des vaches!», est décédé dans la nuit de samedi à dimanche en Géorgie, à 89 ans, a-t-on appris dimanche auprès de sa distributrice française, Régine Vial, de la société Les Films du Losange.

Otar Iosseliani est né à Tbilissi et a été formé à l'école de cinéma VGIK de Moscou, dans les années 1950, où il se distingue déjà par la fantaisie, l'anticonformisme et une distance amusée qui vont marquer son oeuvre. (archives)
Otar Iosseliani est né à Tbilissi et a été formé à l'école de cinéma VGIK de Moscou, dans les années 1950, où il se distingue déjà par la fantaisie, l'anticonformisme et une distance amusée qui vont marquer son oeuvre. (archives)
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Ce réalisateur avait notamment présidé le jury de la Caméra d'or, qui couronne le meilleur premier film présenté dans l'une des sections du Festival de Cannes, en 2000.

Otar Iosseliani est né à Tbilissi et a été formé à l'école de cinéma VGIK de Moscou, dans les années 1950, où il se distingue déjà par la fantaisie, l'anticonformisme et une distance amusée qui vont marquer son oeuvre.

Reconnaissance internationale

Ses premiers films en Géorgie – «La Chute des feuilles», «Il était une fois un merle chanteur», «Pastorale» – lui valent une reconnaissance internationale. Deux connivences décisives, René Clair puis Jacques Tati, le lient à la France, où il s'installe pendant de longues années.

Il y tourne «Les Favoris de la lune», puis «La Chasse aux papillons», «Brigands Chapitre VII» et «Adieu, plancher des vaches!».

«Notre métier est suffisamment lourd et pénible pour prendre notre travail avec légèreté, disait Otar Iosseliani. J'aimerais que mes films soient un cadeau, un cadeau pour quelqu'un que je ne connais pas, mais qui forcément a les mêmes idées que moi».

«Le bonheur pour moi, c'est si quelqu'un arrive à bien articuler une idée, que moi aussi j'avais en tête: tu regardes un film, tu lis un livre et tu te dis: quelle joie, il pense comme moi!», aimait-il à ajouter.