Le Festival du film a débuté mercredi à Locarno. Pour le président de la Confédération Alain Berset et celui du festival Marco Solari, c'est la dernière édition.
Le président de la Confédération Alain Berset a ouvert pour la dernière fois le festival du film de Locarno mercredi soir.
Locarno va vivre à l'heure du cinéma pour les dix prochains jours.
Dernier festival pour Alain Berset et Marco Solari - Gallery
Le président de la Confédération Alain Berset a ouvert pour la dernière fois le festival du film de Locarno mercredi soir.
Locarno va vivre à l'heure du cinéma pour les dix prochains jours.
«Marco Solari achevant également son mandat, je vais demander de nous faire transporter 2 des 8000 chaises de la Piazza Grande dans un petit local à Penthaz (ndlr: à la Cinémathèque suisse), pour y voir des films ensemble tranquillement», a déclaré Alain Berset dans son dernier discours prononcé pour l'ouverture du Festival à La Magistrale de Locarno avant de rejoindre la Piazza Grande.
Le Fribourgeois a parlé d'un cinéma suisse qui a repris des couleurs. Reconnu à l'étranger «comme à la Berlinale l'an dernier», il va sous peu bénéficier de la manne de la Lex Netflix, soutenue par le peuple l'an dernier.
Marco Solari, qui a souligné le pouvoir du cinéma de véhiculer la vérité, a remercié Alain Berset pour son engagement en faveur du 7e art.
La 76e édition s'est ouverte un peu plus tôt mercredi après-midi avec une rétrospective consacrée au cinéma mexicain des années 1940-60. «Olimpiada en México» (1969) d'Alberto Isaac a été suivi dans la soirée par d'autres films, comme «El gran campeón» (1949) de Chano Urueta.
En milieu d'après-midi, l'orchestre de la Suisse italienne a joué la bande-son de «The Lodger» (1927) d'Alfred Hitchcock, considéré comme son «premier vrai film».
Quelques artistes absents
Sur les quelque 210 films projetés jusqu'au 12 août, dix-sept sont en lice pour le Léopard d’or. Dont «Dammi», du Français Yann Demange, dans lequel Riz Ahmed joue au côté d'Isabelle Adjani, en ouverture mercredi soir. Mais l'acteur-vedette britannique, d'origine pakistanaise, n'est pas venu recevoir un prix à cause de la grève à Hollywood.
On ignore si l'actrice australienne Cate Blanchett sera sur place pour présenter un film dont elle est la productrice: «Shayda», qui s’intéresse au destin d’une mère iranienne et de sa fille, forcées à l’exil.
Le réalisateur britannique Ken Loach ne devrait lui pas faire faux bond à la manifestation locarnaise. Il est annoncé pour la projection de «The Old Oak», son long métrage présenté en mai dernier en compétition à Cannes.
Sur la Piazza Grande, les afficionados pourront encore voir «Continent magnétique» du cinéaste et biologiste français Luc Jacquet ("La Marche de l’empereur") ou «La Voie royale» du Valaisan Frédéric Mermoud après notamment la série «Criminal: France», diffusée sur Netflix.
Un Suisse en compétition internationale
Le réalisateur vaudois et portugais Basil Da Cunha est le seul cette année à défendre les couleurs helvétiques dans la compétition internationale pour le Léopard d'or, dont l'acteur français Lambert Wilson préside le jury.
Basil Da Cunha poursuit avec son troisième long métrage l'exploration d’un quartier créole de Lisbonne, où il a posé ses valises. «Manga D’Terra» marque son retour en compétition, quatre ans après «O fim do mundo».
Toujours en compétition internationale, on peut signaler le Français Quentin Dupieux avec son délirant «Yannick», le Philippin Lav Diaz (Léopard d’or 2014) ou le Roumain Radu Jude (Ours d’or de la Berlinale 2021).