«Drii Winter» de Michael Koch remporte le Prix du meilleur film suisse de fiction 2023 et «Cascadeuses» d'Elena Avdija , celui du meilleur documentaire. «La Ligne» d'Ursula Meier obtient trois prix: meilleur scénario, meilleure actrice et meilleur second rôle féminin.
Le réalisateur du film "Drii Winter" Michael Koch (à droite) arrive sur le tapis rouge lors de la remise du Prix du cinéma suisse vendredi au Bâtiment des Forces Motrices à Genève.
La réalisatrice du film "La Ligne" Ursula Meier (centre) sur le tapis rouge vendredi soir à Genève avec les actrices Stéphanie Blanchoud (gauche) et Elli Spagnolo (droite) lors de la remise du Prix du cinéma suisse.
La réalisatrice du film "Cascadeuses" Elena Avdija a reçu le prix du meilleur documentaire vendredi à Genève.
Ivo Kummer, chef de la section du cinéma de l'Office fédéral de la culture, a participé à sa remise du Prix du cinéma suisse à ce poste vendredi à Genève.
«Drii Winter» meilleur film – Trois Quartz pour «La Ligne» - Gallery
Le réalisateur du film "Drii Winter" Michael Koch (à droite) arrive sur le tapis rouge lors de la remise du Prix du cinéma suisse vendredi au Bâtiment des Forces Motrices à Genève.
La réalisatrice du film "La Ligne" Ursula Meier (centre) sur le tapis rouge vendredi soir à Genève avec les actrices Stéphanie Blanchoud (gauche) et Elli Spagnolo (droite) lors de la remise du Prix du cinéma suisse.
La réalisatrice du film "Cascadeuses" Elena Avdija a reçu le prix du meilleur documentaire vendredi à Genève.
Ivo Kummer, chef de la section du cinéma de l'Office fédéral de la culture, a participé à sa remise du Prix du cinéma suisse à ce poste vendredi à Genève.
«Drii Winter» raconte, en suisse allemand, l'histoire d'amour entre Anna et Marco dans un village de montagne. Marco souffre d'une tumeur au cerveau qui lui fait perdre de plus en plus le contrôle de lui-même. Des tensions apparaissent avec les villageois et dans sa relation avec Anna.
Le film avait déjà reçu une mention spéciale à la Berlinale 2022. Aussi sélectionné pour représenter la Suisse dans la course à l'Oscar du meilleur film en langue étrangère, il a cependant été éliminé dès le premier tour en décembre dernier.
Le Quartz du meilleur documentaire a été décerné à «Cascadeuses» de la Lausannoise Elena Avdija, qui met l'accent sur la représentation des femmes à l'écran. Le film suit trois cascadeuses, Virginie, Petra et Estelle, qui mettent leur corps en danger pour servir les fantasmes violents d'un cinéma souvent défavorable aux femmes.
Coup de chapeau à «La Ligne» d'Ursula Meier
«La Ligne» d'Ursula Meier a remporté trois prix: celui du meilleur scénario, de la meilleure actrice pour Stéphanie Blanchoud et du meilleur second rôle féminin pour l'adolescente lausannoise Elli Spagnolo.
Le film, tourné au Bouveret (VS), raconte un drame familial sur fond de violence féminine entre une mère, interprétée par Valeria Bruni Tedeschi, et sa fille aînée, jouée par Stéphanie Blanchoud.
Du côté des hommes, le prix du meilleur acteur masculin a été remporté par l'acteur bernois Manfred Liechti. Il incarne le forcené biennois dans «Peter K. – Seul contre l'Etat», dans un film réalisé par le journaliste et réalisateur biennois Laurent Wyss.
«Je suis noires» meilleur court métrage
A «Foudre», de la réalisatrice genevoise Carmen Jaquier, sont attribués les prix de la meilleure musique de film – pour le compositeur genevois Nicolas Rabaeus – et du meilleur son. Le film, qui se déroule dans un Valais dans les années 1900, suit une jeune femme qui doit renoncer à son désir de devenir religieuse après la mort soudaine de sa sœur.
Le prix de la meilleure photographie est décerné à «Unrueh» de Cyril Schäublin, primé à la Berlinale 2022, et qui plonge dans le monde horloger et anarchiste du Jura à la fin du 19e siècle.
Le documentaire «Je suis noires» de Rachel M'Bon et Juliana Fanjul, qui déconstruit le racisme en Suisse, a remporté le prix du meilleur court métrage. Dans ce film, des femmes noires suisses évoquent leur expérience du racisme structurel.
Le prix du meilleur film d'animation est décerné à «The record» de Jonathan Laskar, dans lequel un voyageur offre un vinyle magique à un antiquaire.
Le prix du montage salue également le travail d'une énième Lausannoise primée vendredi soir: c'est Karine Sudan pour le film «(Im)mortels». Dans ce film, Lila Ribi filme sa grand-mère centenaire, Greti, pendant des années.
Le meilleur film de diplôme est attribué à une Lausannoise Morgane Frund pour «Ours». En numérisant des cassettes vidéos, une étudiante découvre qu'il n'y a pas que des ours sur les bandes magnétiques.
Prix d'honneur pour Ruth Waldburger
Le président de la Confédération Alain Berset a remis le prix d'honneur du cinéma suisse à la productrice Ruth Waldburger. Elle a collaboré avec le cinéaste franco-suisse Jean-Luc Godard sur onze films depuis 1988, au travers de sa société de production Vega Film.
La cérémonie a été diffusée en direct dans toute la Suisse sur SRF Info, RTS 2 et RSI LA 2. TV 5 Monde en retransmettra également les moments forts. Depuis 2016, c'est la plus forte présence télévisuelle en direct du Prix du cinéma suisse.
Les prix sont décernés par l'Office fédéral de la culture (OFC) depuis 1998, en collaboration avec la SSR, l'association «Quartz», Swiss Films (l'agence de promotion du cinéma suisse), l'Académie du cinéma suisse et les Journées de Soleure.