Sur Netflix Emily is back, on crie d’amour ou de désespoir?

On l’adore ou on la déteste mais ce qui est sûr c’est que la série Netflix mettant en scène Lily Collins dans une capitale française fantasmée déchaine les passions. La saison 3 a débarqué sur Netflix le 21 décembre et nous n’avons pas attendu que les poules aient des dents pour déguster le show.

Emily, le retour. Son accent agaçant, ses fringues flashy et sa bande de copains branchés font leur come-back dans la capitale. On l’avait laissée à la fin de la saison 2 sur un choix cornélien: rester à Paris ou rentrer à Chicago. Et il semblerait bien que son indécision chronique prenne un autre tournant dans les nouveaux épisodes. Oui, c’est pire. Choisir entre deux agences, celle de Madeline son mentor ou Sylvie, choisir entre sa meilleure amie et un nouveau client prometteur (le petit-ami de la meilleure amie), choisir Alfie ou Gabriel. On en attraperait presque une petite migraine.

« Emily in Paris » est too much, l’intrigue se perd dans de multiples couches de pâtes feuilletées mais malgré tous ses problèmes, la série se savoure comme un croissant. Mine de rien, c’est un peu comme Dior, on adore. Tous les ingrédients pourraient nous écœurer et pourtant, on en redemande malgré une intrigue qui n’a ni queue ni tête et qui nous plonge la tête la première dans une somme d’invraisemblances qui s’enchainent (mais qu’est-ce donc que ce twist avec Camille ?). On ne va pas faire preuve de mauvaise foi parce que dès qu’on a vu l’état des rues de Paris dans les premières saisons, on savait déjà que la série ne collait pas à la réalité. On peut au moins reconnaitre aux scénaristes une forme de constance.

En tout cas, le hasard fait bien les choses pour notre héroïne qui semble être née sous une très bonne étoile. Elle trouve des clients d’un coup de baguette magique, son mec décroche un job à Paris, son ex lui donne des bons plans alors qu’il était quasiment inexistant des autres saisons. Tout est beau dans le meilleur des mondes et on avoue qu’on apprécie, de manière un peu coupable, d’assister à ces coups du destin qui rendent la vie d’Emily et de ses amies bien plus douce.

Dans cette troisième saison, le personnage de Sylvie, la patronne de l’agence Grateau interprétée par l’actrice Philippine Leroy-Beaulieu, prend de l’épaisseur (au sens figuré car ce n’est pas le kir en bouteille qui lui fera prendre des kilos) et de la consistance. Libre, déterminée, entière, elle campe ainsi bien son rôle et devient l’un des personnages les plus intéressants de la série.

« Emily in Paris » est comparable au fait de manger un paquet de fraises Tagada d’un coup. C’est doux et pétillant sur la langue… même si l’indigestion n’est pas loin !