Sur blue Cinéplay La migration au cœur de trois séries fortes!

Elvire Küenzi

2.8.2022

Thème sociétal, exil, épreuves… la migration est un réel enjeu du monde d’aujourd’hui. À travers la fiction, on découvre un peu plus la réalité de ces déchirements dont on ignore souvent beaucoup de choses. À découvrir sur blue Cinéplay.

Elvire Küenzi

« De plus en plus loin »

On connait la qualité des séries produites par Canal+ Original et celle-ci ne déroge pas à la règle. Tournée au Burkina Faso dans des conditions difficiles (un tournage de quatre mois en pleine saison des tornades), elle raconte le périple de Léon et de son ami Ibra devant fuir leur pays après avoir été accusés de vol. Tous deux interceptés par des trafiquants d’êtres humains, ils seront bien vite capturés et détenus en Lybie. Mais Léon parvient à s’enfuir et décide de remonter la filière de ces passeurs-ravisseurs avec une seule idée en tête : se venger. Va alors débuter une série de meurtres sanglants.

Sous la forme d’un thriller social, « De plus en plus loin » met des visages autour de la question migratoire, elle s’intéresse aux causes de la migration en personnifiant le phénomène. La fiction possède une véritable force : celle de nous faire plonger la tête la première dans une réalité que beaucoup préfèrent oublier. C'est à voir ici!

« Asylum City »

Adaptée du best-seller éponyme de Liad Shoham sorti en 2015, cette série israélienne s’attache avec beaucoup d’émotions à montrer la réalité des demandeurs d’asile africains. On plonge dans le Sud de Tel Aviv entre chantage, corruption et trafic d’humains tout en suivant le parcours d’une jeune policière s’attachant à résoudre le meurtre d’une activiste. Engagée, « Asylum City » se veut ancrée dans une forme d’authenticité pure qui ne vise ni à diaboliser ni à idéaliser la situation. Pour coller encore davantage à son propos, la production a engagé un casting à la hauteur de ses ambitions. Parmi les acteurs, on retrouve ainsi deux anciens réfugiés : Sean Mongoza qui est arrivé à 5 ans en Israël après avoir quitté le Congo et Michael Afwarky, qui a dû fuir l’Erythrée.

À travers les douze épisodes de la saison 1, nous découvrons l’envers du décor : il y a ceux qui profitent de la détresse des réfugiés sans papier et ceux qui tentent de les aider.

Une série politique coup de poing qui ne vous laissera pas indifférents. À découvrir ici!

« Warrior »

Autre ambiance avec la saison 1 de cette fiction produite par HBO. On y suit le parcours de Ah Sahm, un jeune immigré chinois à San Francisco peu après la guerre de Sécession. Alors qu’il recherche sa sœur, il se retrouve en plein milieu d’une violente confrontation entre des gangs ennemis voulant maîtriser le trafic d’opium.

La force de cette série ? Outre son aspect politique, celle-ci fait la part belle aux arts martiaux et on assiste à des chorégraphies de combats dignes de Bruce Lee (ce qui n’a rien d’étonnant puisque « Warrior » s’inspire des écrits du maître du jeet kune do).

Tant pour ses décors que pour ses costumes ou pour sa musique qui créée une ambiance envoûtante, « Warrior » peut se targuer d’une réalisation léchée et précise. C'est par là! 

Et pour celles et ceux qui préfèrent la forme du documentaire, n’hésitez pas à regarder « Human Flow » réalisé par l’artiste de renommée internationale Ai Weiwei. En suivant ce lien!

Rédactrice pour différents journaux suisses, blogueuse et passionnée des mots, Elvire Küenzi adore les séries (elle est tombée dans le chaudron magique en regardant Sex and the City et n'en est jamais ressortie)! Elle écrit aussi des romans girly en mangeant des marshmallows et en sirotant des cocktails (avec modération, bien sûr).
Rédactrice pour différents journaux suisses, blogueuse et passionnée des mots, Elvire Küenzi adore les séries (elle est tombée dans le chaudron magique en regardant Sex and the City et n'en est jamais ressortie)! Elle écrit aussi des romans girly en mangeant des marshmallows et en sirotant des cocktails (avec modération, bien sûr).