Les DiableretsLe festival du film alpin ouvre ses portes samedi
nt, ats
12.8.2022 - 14:31
Le Festival international du film alpin des Diablerets (FIFAD) lève le rideau samedi sur sa 53e édition. Jusqu'au 20 août, plus de 50 films en provenance d'une douzaine de pays sont à découvrir dans la station des Alpes vaudoises.
nt, ats
12.08.2022, 14:31
12.08.2022, 17:26
ATS
Après deux ans chahutés par la pandémie, «on touche du bois, tout se présente très bien», a déclaré le directeur artistique du festival Benoît Aymon vendredi à Keystone-ATS. «Pour l'heure, aucune soirée n'est complète, mais certaines sont d'ores et déjà bien remplies. Nous sommes très contents des préventes», a ajouté Solveig Sautier, directrice opérationnelle.
Samedi, le coup d'envoi du festival sera donné en présence de Carine Bachmann, nouvelle directrice de l’Office fédéral de la culture et invitée d'honneur. Y participeront également les frères Anthamatten et de Jérémie Heitz - quatre Valaisans qui incarnent l’élite mondiale du ski-alpinisme, de l’escalade sportive et des pentes raides.
Des légendes
Le programme propose «une palette de films aussi riche que diversifiée», selon les organisateurs. Ils citent en exemple le documentaire du célèbre grimpeur tchèque Adam Ondra ("Pushing the Limits"), le portrait d'un artiste qui sculpte un violoncelle en glace ("N-Ice Cello") ou encore le récit d'une tempête de neige en Espagne ("Balandru, l'enfer gelé").
En charge notamment des affaires culturelles du canton de Vaud, la conseillère d’Etat Nuria Gorrite remettra, mercredi les prix du livre à deux monstres sacrés de la littérature: Jean-Christophe Ruffin pour son roman «Les flammes de pierre» et Pascal Bruckner pour son essai «Dans l’amitié d’une montagne». La ministre remettra également le Mérite Alpin du FIFAD à Nina Caprez et Cédric Lachat, un couple de légende dans le monde de l’escalade.
Reflet des préoccupations actuelles
Evoquant les thématiques de cette édition, Benoît Aymon relève que la montagne ne se résume de loin pas à l'alpinisme: le réchauffement climatique est de plus en plus fortement présent dans le festival. Tout comme les préoccupations autour du loup, constate le directeur artistique. Elles sont notamment évoquées dans «Naïs et les Loups», histoire d'une petite fille qui part avec son père sur la trace de ces canidés.
Et de souligner le travail énorme réalisé par les cinéastes animaliers d'aujourd'hui. Comme celui des réalisateurs de la «Panthère des neiges» Vincent Munier et Marie Amiguet. Ils présenteront dimanche soir leur film désormais culte, après avoir décliné les sollicitations de tous les festivals. Avec en prime une interview de Sylvain Tesson.
Tournages locaux
Le festival s'intéresse aussi aux productions locales. C'est le cas par exemple d'un film entièrement tourné dans le Chablais ("Les fichiers Muret").
Nouveauté de cette année, les cinés-concerts qui mettent en valeur le patrimoine des anciens, avec trois films d'anthologie tournés il y a une centaine d'années. Le public pourra également tester une expérience immersive inédite en descendant une Coupe du monde de ski ou tenter l’escalade du Cervin. Une réalité certes virtuelle, mais qui préfigure le monde de demain.
L'autre mention spéciale du directeur artistique concerne la création d'une catégorie courts-métrages: elle met en lumière des petits films souvent à tort peu valorisés et permet d'encourager les nouveaux talents, se réjouit-il.
Egalement en ligne
«On ne dit pas oui à tout», relève le directeur artistique. Cette année, sur les plus de 200 films reçus, nous avons dû en refuser environ trois quarts". A noter qu'environ 80% des films au programme de cette édition peuvent être visionnés en ligne.