Cinéma fantastique Le NIFFF va questionner les représentations des archétypes féminins
js, ats
27.4.2023 - 10:52
Le Neuchâtel International Fantastic Film Festival (NIFFF), qui se tiendra du 30 juin au 8 juillet à Neuchâtel, va questionner les représentations des archétypes féminins dans le cinéma de genre. La rétrospective va s'appeler «Female trouble».
Keystone-SDA, js, ats
27.04.2023, 10:52
27.04.2023, 11:33
ATS
Ce programme spécial se situe dans le prolongement de «Scream queer», dédié aux représentations des communautés LGBTQIA+ dans le cinéma fantastique, de l'an dernier. La rétrospective de la 22e édition «entend proposer un fil conducteur aussi bien chronologique que géographique pour mieux appréhender l’évolution d’une thématique multiple et complexe», a indiqué jeudi le NIFFF.
Déclinée en une vingtaine de longs-métrages, le programme sera complété par une table ronde. Une soirée «female trouble» (trouble féminin) aura lieu le 4 juin à la Cinémathèque suisse à Lausanne pour donner un avant-goût de la thématique avec deux déclinaisons du personnage de la femme fatale: l’une classique, vénéneuse et manipulatrice avec «Double indemnity» de Billy Wilder et l’autre contemporaine, tapageuse et possédée avec «Jennifer's body» de Karyn Kusama.
Bousculer les normes
«Espace de grande liberté, mais également terreau des clichés les plus tenaces, le cinéma fantastique n’a jamais fait l’économie de représentations archaïques lorsqu’il s’agit de ses personnages féminins», a précisé le NIFFF. Victimes sacrificielles ou héroïnes martyrisées, le genre a alimenté les paradoxes en stigmatisant souvent les personnages qui sortent des rôles traditionnellement assignés aux femmes – ceux d’épouses ou de filles modèles.
Ce sont parfois des histoires d’émancipation que le cinéma fantastique a narré en creux. Les femmes sont des héroïnes de féminin gothique dans «Rebecca» d'Alfred Hitchcock, des chevalières héritées de la tradition littéraire chinoise dans «Lady with a sword» de Kao Pao-shu ou des combattantes intergalactiques dans «Aliens» de James Cameron.
«Ces incarnations ont souvent un point commun: celui de bousculer les normes dictées par la société ou de prendre des libertés dans les interstices d’une structure sociale bien ordonnée», ont précisé les organisateurs du festival.