LausanneOuverture de la 17e édition du Festival des cinémas d'Afrique
ll, ats
17.8.2023 - 10:27
La 17e édition du Festival des cinémas d'Afrique débute jeudi à Lausanne. Près de 70 films de cinéastes du continent africain ou de la diaspora sont à découvrir jusqu'à dimanche en salle ou en plein air. Le Cap-Vert sera à l'honneur dans la catégorie Focus, avec six films.
Keystone-SDA, ll, ats
17.08.2023, 10:27
17.08.2023, 10:57
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«Simin Zetwal» (Regarde les étoiles) ouvre les feux jeudi en présence de son réalisateur, le Mauricien David Constantin. Le film met en relief les réalités sociales complexes de l'île Maurice, par le biais d'une traversée nocturne de l'île de l'Océan indien.
Succès grandissant
La manifestation, qui connaît un succès grandissant, s'est fait sa place dans l'été culturel lausannois. Elle donne l'occasion de voir des films rarement montrés dans les circuits commerciaux habituels. Chaque année, plusieurs cinéastes font le déplacement à Lausanne.
Au coeur du programme, la section Panorama présente 42 films – courts ou longs métrages – provenant de 28 pays. Cette sélection «audacieuse et pointue» témoigne de la diversité du cinéma africain et de sa liberté de ton, expliquent les organisateurs.
Fictions et documentaires
Côté fiction, «Ward et la fête du henné» de Morad Mostafa parle d'une Soudanaise, peintre au henné, qui se rend dans une famille de Gizeh pour préparer une future épouse à son mariage. Dans «Le mouton de Sada», de Pape Bouname Lopi, un jeune garçon tisse un lien fort avec un mouton et disparaît avec lui avant la fête du sacrifice.
La sélection fait la part belle aux documentaires, comme «Coconut Head Generation» d'Alain Kassanda sur un ciné-club au Nigeria. «Le Spectre de Boko Haram», de Cyrielle Raingou, revient sur les frappes du groupe terroriste dans un village du nord du Cameroun. Dans «Amchlini» (Choisis-moi), une cérémonie veut obliger les femmes non mariées à se choisir un époux, mais des jeunes femmes s'y opposent.
Transgenre au Cap-Vert
Le festival met son «Focus» sur le Cap-Vert, un archipel connu pour ses musiciens, mais qui est également riche en cinéastes. Dans «Dona Monica», Carlos Yuri Ceuninck brosse le portrait de l'une des premières transgenres de l'île de Santiago, dans une société capverdienne à forte influence catholique et conservatrice.
Une rétrospective et une master-class sont consacrées au travail de la productrice tunisienne Dora Bouchoucha, une figure du cinéma africain et international. Ancienne directrice des Journées cinématographiques de Carthage, elle est membre de l'Académie des Oscars et vice-présidente de l'Institut du monde arabe à Paris.
Humour
Autre temps fort du festival cette année, une première suisse avec le dernier spectacle de l'humoriste, chroniqueuse et actrice burkinabé installée en France Roukiata Ouedraogo, «Je demande la route». Rires assurés donc, vendredi soir, au Casino de Montbenon.
Enfin, le rendez-vous lausannois donne deux cartes blanches au Festival international de cinéma de Kinshasa (Fickin) et à l'Internationale Kurzfilmtage Winterthur. Et pour la première fois, des courts-métrages et un atelier sont proposés au jeune public. Spectacle, concert et DJs complètent la programmation.