«Depuis que je suis allé voir Avatar, je suis déprimé»Quesaco: le syndrome de dépression post-Avatar?
Relax
22.12.2022 - 20:22
(ETX Daily Up) – Un mystérieux mal ronge certains spectateurs après avoir vu le dernier film de James Cameron: le «syndrome de dépression post-Avatar». Ce sentiment de tristesse avait émergé lors de la sortie du premier volet du blockbuster en 2009. Face à l’engouement que suscite sa suite fraîchement sortie, ce syndrome est en train de faire parler de lui à nouveau.
ETX Studio
22.12.2022, 20:22
23.12.2022, 08:46
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Après la féérie, la dépression? Depuis le 14 décembre, «Avatar» est de retour sur grand écran avec son second volet «Avatar: La Voie de l’eau». Vu par plus de 2,7 millions de spectateurs, le blockbuster de James Cameron réalise l'un des 20 meilleurs démarrages du siècle.
Cette saga est loin de laisser les spectateurs indifférents. Pendant plus de trois heures, ils sont plongés dans un monde imaginaire baptisé «Pandora», où les Na'vis, une population autochtone, vivent en harmonie avec la nature. Le décalage entre la situation actuelle de notre planète, à savoir le dérèglement climatique et les crises qui s’ensuivent par rapport à la communion des humanoïdes bleus avec la nature, provoquerait un sentiment de profonde tristesse chez les spectateurs.
Déjà, lors de la sortie en salle du premier opus en 2009, des témoignages avaient fleuri dans ce sens sur le site de fan «Avatar Forums». «Depuis que je suis allé voir 'Avatar', je suis déprimé. Regarder le monde merveilleux de Pandora et de tous les Na'vi m'a donné envie d'être l'un d'entre eux», avait écrit un internaute dans un message relayé par The Guardian. «J'envisage même de me suicider en pensant que si je le fais, je renaîtrai dans un monde similaire à Pandora et que tout est comme dans Avatar». Très vite, ce sentiment ressenti chez les spectateurs du monde entier est surnommé «Post Avatar dépression syndrome», soit «PADS».
Pour apporter des éléments de réponses, un psychiatre américain, le Dr Stephan Quentzel, expliquait à CNN au moment de la sortie du premier opus: «la vie virtuelle n'est pas la vraie vie et elle ne le sera jamais, mais c'est le summum de ce que nous pouvons construire dans une présentation virtuelle jusqu'à présent. Il a fallu le meilleur de notre technologie pour créer ce monde virtuel et la vraie vie ne sera jamais aussi utopique qu'il y paraît à l'écran. Cela rend la vraie vie plus imparfaite».
Pour lutter contre la PADS, plusieurs spectateurs se sont tournés vers des forums dans le but de partager leur tristesse et leur dépression avec d'autres personnes atteintes comme eux de ce syndrome. A en croire Nick Pavoo, un trentenaire appartenant à l'un de ses forums (bien qu'il ne ressente pas ce sentiment) qui témoigne dans un article de Variety, «10 à 15%» des membres de sa communauté ont été touchés par le film de cette manière.
Ken Wu, fondateur de l'Ancient Forest Alliance, une association canadienne consacrée à la protection des anciennes forêts, conseille de son côté: «Sortez et faites l'expérience de la nature, prenez des mesures pour défendre la nature et incitez les autres à faire de même. Il faut apprendre à apprécier cette belle planète». La Terre, non Pandora.
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