Romance sur Netflix «Toi chez moi et vice versa» à voir ou à fuir ?

Elvire Küenzi

24.2.2023

La nouvelle comédie romantique avec Reese Witherspoon et Ashton Kutcher est sortie sur Netflix. Et même si elle reprend tous les clichés du genre, on passe un bon moment avec ces deux acteurs qui parviennent à nous transformer en guimauve le temps du film.

Aux commandes de « Toi chez moi et vice versa », on retrouve Aline Brosh McKenna, l'ancienne scénariste du « Diable s’habille en Prada ».
Aux commandes de « Toi chez moi et vice versa », on retrouve Aline Brosh McKenna, l'ancienne scénariste du « Diable s’habille en Prada ».
Erin Simkin_Netflix

Elvire Küenzi

Ils sont meilleurs amis depuis vingt ans. Et malgré une relation à distance, Debbie et Peter sont restés très proches et s’appellent sans arrêt pour se confier sur les turpitudes et les aventures de leurs vies respectives.

Mais s’il y avait plus que de l’amitié entre ces deux-là ?

C’est évidemment la grande question qui mène toute l’intrigue de « Toi chez moi et vice versa ». 

On a ici affaire à une comédie romantique dans toute sa splendeur : deux adultes célibataires avec l’un qui enchaine les relations comme des perles sur un collier sans jamais rester plus de six mois avec une femme, et une célibattante qui élève son fils avec toutes les contraintes que cela exige (et le bonheur qui va avec). Un (gros) brin surprotectrice, Debbie veille sur sa progéniture comme un Securitas sur un chantier, quitte à l’étouffer.

Peter va faire voler en éclats cette cage dorée. 

Ce que j’ai aimé ? Peter et son rêve caché d’être romancier, Debbie et son autre rêve caché d’être éditrice. Comme je suis une fan absolue de l’univers littéraire, ces deux intrigues croisées m’ont beaucoup plu. Bon et il faut avouer que la présence de Jesse Williams en éditeur craquant ne gâche rien, bien au contraire.

Le lien que tisse Peter avec le fils de Debbie est un élément qui fonctionne bien. D’un départ malheureux, les deux compères vont (évidemment) finir par s’attacher l’un à l’autre et construire une relation profonde et émouvante. Le jeune garçon partait de loin, solitaire et exclu de la bande de l’école, cumulant les allergies et interdit de hockey sur glace (« parce que c’est trop dangereux » selon sa mère), il souffrait de la situation jusqu’à l’arrivée de Peter.

Ce que j’ai moins aimé ? Les seconds rôles en papier carton qui demeurent peu crédibles et ne sont pas assez consistants ni assez incarnés. Ils en résultent une sorte d’incohérence qui laisse un sentiment d’inachevé. Un peu comme l’alchimie entre les deux acteurs qui ressemble à un gâteau sans sucre, c’est joli de loin mais ce n’est pas très savoureux…

Une fois la fameuse scène finale passée (vous voyez de quoi je parle, THE scène de la fin où les papillons s’envolent et où on entend des violons jouer dans nos têtes…), on verse avec plaisir une petite larme d’émotions même si on reconnait volontiers une tendance « donut industriel » à la recette finale de ce film. Mais bon, moi, j’aime bien les donuts de temps en temps.

« Toi chez moi et vice versa » est donc une comédie romantique clichée à souhait qui devrait plaire aux amateurs du genre malgré ses défauts !

Rédactrice pour différents journaux suisses, blogueuse et passionnée des mots, Elvire Küenzi adore les séries (elle est tombée dans le chaudron magique en regardant Sex and the City et n'en est jamais ressortie)! Elle écrit aussi des romans girly en mangeant des marshmallows et en sirotant des cocktails (avec modération, bien sûr).
Rédactrice pour différents journaux suisses, blogueuse et passionnée des mots, Elvire Küenzi adore les séries (elle est tombée dans le chaudron magique en regardant Sex and the City et n'en est jamais ressortie)! Elle écrit aussi des romans girly en mangeant des marshmallows et en sirotant des cocktails (avec modération, bien sûr).