Visions du RéelUne ouverture placée sous le signe de la migration
bu, ats
21.4.2023 - 12:00
Le Festival du cinéma documentaire Visions du Réel ouvre ses portes vendredi soir. La conseillère fédérale Elisabeth Baume-Schneider fera le déplacement avant la projection de «Nightwatchers», sur les migrants qui franchissent la frontière franco-italienne.
Keystone-SDA, bu, ats
21.04.2023, 12:00
21.04.2023, 12:03
ATS
La réalisatrice française Juliette de Marcillac présente son film vendredi soir à Nyon en première mondiale, un récit nocturne sur le quotidien des bénévoles qui viennent en aide aux migrants à la frontière franco-italienne. Le thème est de circonstance avec la venue de la conseillère fédérale Elisabeth Baume-Schneider, qui porte désormais la responsabilité du dossier de la migration en Suisse.
Ce regard sur le réel, les amateurs du rendez-vous nyonnais pourront l'affûter grâce aux 163 films – dont 82 qui n'ont encore jamais été vus – que proposent la directrice artistique Emilie Bujès et son équipe. Outre la projection de deux documentaires qui ont gagné à la dernière Mostra de Venise et à la Berlinale, les spectateurs pourront rencontrer la réalisatrice italienne Alice Rohrwacher lors d'une masterclass: son film «La Chimera» est la seule coproduction suisse sélectionnée en compétition à Cannes cette année pour la Palme d'Or.
Production helvétique ce week-end
Ce premier week-end sera marqué par la production helvétique actuelle. Parmi elle, «Dreamers» de la Genevoise Stéphanie Barbey et du Lausannois Luc Peter: à l'âge de neuf ans, Carlos arrive du Mexique à Chicago avec ses trois frères et ses parents. Selon la loi américaine, il est maintenant sans-papiers: la moindre erreur peut le conduire à l'expulsion.
Il sera rejoint dans le courant de la semaine par «Para no olvidar» de la Genevoise Laura Gabay: après le coup d'Etat de 1973 en Uruguay, des milliers d'intellectuels et d'artistes ont fui le pays. Son père était l'un d'eux.
Sans oublier «Chagrin Valley» de la Zurichoise Nathalie Berger: dans un entrepôt de la banlieue de Cleveland, les résidents d'une maison de retraite atteints de démence vivent dans un village intérieur artificiel, à l'image de l'Amérique des années 1950.
Toujours ce week-end, les cinéphiles pourront aussi se replonger dans la filmographie du cinéaste lausannois Jean-Stéphane Bron, à travers la première rétrospective dédiée à son œuvre. Comme «Le Génie helvétique» (2003): ce long-métrage documentaire, vu par plus de 105'000 spectateurs en Suisse, suit l'élaboration en commission de la loi sur le génie génétique (Gen-Lex), jusqu'à la discussion et la votation au Parlement.
Le festival, qui se tient pendant dix jours jusqu'au 30 avril, remettra ses différents prix vendredi prochain.