Nouvelle série Netflix Vivre avec une maman sexologue

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8.1.2019

Gillian Anderson dans la peau d’une sexologue et l’ancien enfant star Asa Butterfield dans le rôle d’un adolescent embarrassé. Des arguments particulièrement convaincants, mais ce ne sont pas les seules raisons de donner une chance à la série «Sex Education».

Vous devriez peut-être savoir une chose avant de regarder «Sex Education»: dans la nouvelle série «high school» de Netflix, on verra pas mal de pénis. Des vrais, des faux et en plein écran. Si votre sang se glace déjà à cette seule pensée, rien ne sert de poursuivre votre lecture ni même de vous plonger dans la série, qui est disponible sur Netflix depuis ce vendredi 11 janvier. Car «Sex Education» n’a rien à voir avec la saga «American Pie», où il est certes beaucoup question de sexe, mais où la chose n’a jamais été traitée de façon aussi frontale. Encore largement méconnue, Laurie Nunn, l’auteure australienne à l’origine de la série, est une fine observatrice qui n’a pas peur d’aborder des sujets sur lesquels on ne s’attarde pas habituellement.

Des cours d’éducation sexuelle rémunérés

Au début, «Sex Education» fait tout de même un peu penser à la saga qui, à partir de 1999, a révélé à toute une génération d’adolescents qu’avoir une relation sexuelle avec une femme, c’était comme «s’exercer avec une tarte aux pommes toute chaude». On a donc une impression de déjà-vu lorsqu’Eric (Ncuti Gatwa) explique à son timide ami Otis (Asa Butterfield) que les deux dernières années de lycée tourneront exclusivement autour du sexe. Mais la vie d’Otis est déjà beaucoup trop sexualisée à son goût. Pas parce qu’il est lui-même porté sur la chose — il est beaucoup trop coincé pour se masturber —, mais parce que sa mère Jean (Gillian Anderson) est sexologue et reçoit ses patients à domicile.

Une situation qu’Otis aurait préféré garder secrète. Cependant, comme c’est la règle dans la plupart des films et séries «high school», toute l’école est rapidement au courant. Pour l’adolescent réservé, c’est une catastrophe, bien évidemment. Jusqu’à ce que l’intelligente et délurée Maeve (Emma Mackey) lui fasse remarquer qu’il pourrait se servir des connaissances qu’il a involontairement acquises sur le sujet pour aider des camarades frustrés sur le plan sexuel — contre rémunération, bien entendu.

Un scepticisme initial rapidement surmonté

Si les deux premiers épisodes de «Sex Education» sont loin d’être convaincants — l’humour est très graphique et les personnages sont au départ très stéréotypés, sans oublier la scène de vomissement de masse — on a le sentiment que derrière cette série se cache bien plus que ce que son auteure Laurie Nunn souhaite nous laisser entrevoir pour le moment. «Sex Education» le doit d’abord à ses acteurs: l’ancien enfant star Asa Butterfield («Hugo Cabret») est excellent dans le rôle de l’ado embarrassé et Emma Mackey dévoile une présence incroyable dans la peau de la marginale et cool Maeve. Quant à Gillian Anderson, elle sublime tous les projets auxquels elle participe.

Cette habituée de la télévision encore très demandée («X-Files: Aux frontières du réel», «The Fall», «American Gods») n’aurait probablement pas accepté ce rôle si la série avait continué sur sa lancée du début. Cependant, au fil des épisodes, huit en tout, les personnages principaux et plusieurs personnages secondaires se dévoilent sous d’autres facettes. Tout comme la série, d’ailleurs: même si certains de ses gags sont particulièrement osés, la série «Sex Education» se révèle parfois étonnamment sensible. C’est un peu comme dans une thérapie — le patient doit surmonter son scepticisme initial pour qu’elle puisse fonctionner.

La première saison de «Sex Education» est disponible sur Netflix depuis le vendredi 11 janvier.

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