La «taulière»Beyoncé reine dans l'histoire des Grammy Awards
ATS
6.2.2023 - 01:57
Beyoncé est devenue dimanche l'artiste la plus couronnée de tous les temps aux Grammy Awards, à Los Angeles. Mais le prix suprême du meilleur album lui a encore échappé, au profit de la popstar britannique Harry Styles.
Keystone-SDA
06.02.2023, 01:57
10.02.2023, 17:09
ATS
Avec déjà quatre récompenses, Beyoncé qui a sorti l'été dernier son dernier album «Renaissance», un opus aux accents dance, house et disco, comptera désormais au moins 32 gramophones dans son armoire, soit un de plus que le chef d'orchestre Georg Solti.
Et la 65e cérémonie de l'industrie musicale américaine n'est pas encore terminée, dans l'arène rougeoyante de la Crypto.com Arena, remplie de stars, de l'époux de Beyoncé, Jay-Z à Kendrick Lamar et Dr Dre, en passant par Stevie Wonder, qui a rendu hommage à la Motown, ou Madonna, Lizzo et Mary J. Blige.
La pop star britannique Harry Styles a raflé la première récompense de la soirée, celle du meilleur album de pop vocale ("Harry's House"), avant d'entonner son tube «As It Was», vêtu tout entier de franges scintillantes.
Beyoncé entre donc dans l'histoire. Mais une fois de plus, une récompense majeure lui échappe: comme en 2017 avec «Lemonade», devenu un classique, «Renaissance», son dernier opus house et dance, a échoué à obtenir le prix du meilleur album.S
ur la scène rougeoyante de la Crypto.com Arena, c'est la sensation pop Harry Styles qui a raflé le lot, grâce à «Harry's House», qui lui a aussi valu le Grammy du meilleur album de pop chantée.
En retard
Arrivée un peu en retard, «Queen B» n'était pas encore là qu'un premier gramophone lui était destiné, celui de la meilleure chanson R&B pour «Cuff it». Dans une robe à traine argentée, elle est ensuite montée sur scène pour récupérer celui du meilleur album dance/électronique, sous les yeux brillants de son époux, le rappeur Jay-Z.
«J'essaye de ne pas être trop émue», a-t-elle lancé, remerciant tour à tour ses parents, son «magnifique mari» et ses «trois beaux enfants» et «la communauté queer» qui l'a toujours soutenue. Elle est encore en lice pour le meilleur album notamment, mais doit faire face à la concurrence de la Britannique Adele, avec son album introspectif «30».
Beyoncé vs Adele: la revanche
En 2017, l'interprète d'«Hello» avait ainsi écrasé ses concurrents dans les principales catégories, remportant cinq récompenses avec son album «25», au détriment de la chanteuse née à Houston, dont l'album «Lemonade», aujourd'hui un classique, avait dû se contenter du Grammy Award du «meilleur album de musique urbaine contemporaine».
Sur scène, Adele avait rendu un vibrant hommage à «Queen B», et l'Académie des arts et sciences de l'enregistrement, qui décerne les récompenses, avait été accusée une fois de plus de reléguer au second plan les artistes de couleur.
Bad Bunny, le succès hispanophone
La soirée, animée par l'humoriste Trevor Noah, s'est ouverte sur une prestation sur scène du prince du reggaeton portoricain Bad Bunny, l'un des artistes au plus gros succès commercial dans le monde en 2022. Nommé dans trois catégories, il a remporté pour l'instant un gramophone.
Quelle que soit l'issue dimanche, l'histoire était déjà en marche pour Beyoncé: avec les nominations pour cette édition, elle avait égalé le record de son mari, Jay-Z, comme artiste le plus nommé de l'histoire de ces récompenses (88).
Au-delà de son duel avec Adele, d'autres stars brillent dans cette édition, comme le rappeur Kendrick Lamar qui a déjà engrangé trois récompenses sur huit nominations, avec la meilleure performance rap et la meilleure chanson rap pour «The Heart Part 5» et le meilleur album, avec «Mr. Morale & the Big Steppers». La star américaine de folk-rock Brandi Carlile, sept nominations, en a déjà transformées trois en gramophones, dont la meilleure chanson rock et meilleure performance rock avec «Broken Horses».
Parmi les premières sensations de la pré-cérémonie, l'actrice Viola Davis est entrée dans le club très fermé des artistes ayant remporté les quatre grandes récompenses américaines, l'Oscar (cinéma), l'Emmy (télévision), le Tony (théâtre) et dimanche soir un Grammy, dans la catégorie «livre audio, narration» pour ses mémoires «Finding Me».
C'est la 18e artiste à accomplir cette performance exceptionnelle, baptisée «EGOT», après notamment Whoopi Goldberg, Mel Brooks, ou Rita Moreno. Première récompense du genre dans toute l'histoire des Grammys, le prix de la meilleure musique d'un jeu vidéo est allé à l'Américaine Stephanie Economou, pour la musique d'"Assassin's Creed Valhalla: Dawn Of Ragnarok».
BTS en lice
Taylor Swift, venue de la country et devenue une immense popstar, pourrait de son côté enfin décrocher un Grammy dans la catégorie «titre de l'année» avec la version longue de son «All too well». Un morceau sorti en 2012 mais réenregistré avec suffisamment de différences pour qu'il puisse concourir à nouveau.
Pour la catégorie «révélation de l'année», la course est grande ouverte. Parmi les artistes nommés, on retrouve la Brésilienne Anitta, les rockeurs italiens de Maneskin, la rappeuse Latto... Autant d'artistes rendus célèbres par TikTok, devenu pépinière de révélations.
Le groupe BTS, vedettes de la K-Pop en pause, est aussi en lice. L'Académie, composée notamment d'auteurs, compositeurs, ingénieurs du son, a également nommé toute une série d'artistes déjà bien installés dans l'industrie musicale parmi lesquels Bonnie Raitt, Willie Nelson et ABBA.